Un tribunal néerlandais: ‘Désactiver une webcam est un droit de l’homme’

Els Bellens

L’entreprise américaine Chetu doit indemniser un télévendeur néerlandais, après l’avoir injustement limogé. L’homme avait en effet refusé d’être surveillé en ligne.

Voilà la décision prise par un juge néerlandais. Le collaborateur avait été engagé par Chetu en tant que télévendeur, mais l’entreprise exigea ensuite de lui qu’il soit surveillé tout au long de sa journée de travail. Ce contrôle consistait entre autres en un partage d’écran et en un streaming via sa webcam. Le collaborateur refusa, après quoi il fut licencié pour ‘indiscipline’ et ‘refus de travailler’.

Injustement, selon un tribunal néerlandais. Les instructions consistant en l’activation ininterrompue d’une webcam enfreignent le respect de la vie privée des employés. Le tribunal ajoute que l’exigence d’une surveillance par webcam viole les droits de l’homme. ‘Suivre huit heures durant quelqu’un au moyen d’une caméra est disproportionnel et interdit aux Pays-Bas’, selon le juge. Chetu doit donc verser une amende de 50.000 dollars et rembourser à son ex-employé les frais de justice et les arriérés de salaire.

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