Un tribunal espagnol censure des sites web catalans

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Pieterjan Van Leemputten

L’opposition du gouvernement espagnol au référendum sur l’indépendance en Catalogne se poursuit aussi en ligne. Plusieurs sites ont ainsi été bloqués sur ordre supérieur.

Au milieu de la semaine dernière, la police a effectué une perquisition chez PuntoCat, l’entreprise qui gère le site catalan gTLD.cat. Des descentes ont été réalisées aussi chez Internet Society et dans la filiale espagnole de l’Electronic Frontier Foundation. Ces actions font suite à un jugement rendu le 15 septembre, selon lequel tous les appels au référendum doivent cesser.

Initialement, il était question de quatre domaines, mais selon le site d’actualité Elnacional.cat, il s’agit à présent d’une dizaine de domaines, dont referendum.cat, referendum.es et ref1oct.cat.

Aujourd’hui, ces sites ne peuvent plus être visités, même s’ils affichent un communiqué, selon lequel les domaines en question ont été censurés par les autorités.

Le fait qu’un pays bloque des sites web illégaux, n’est pas exceptionnel. C’est ainsi que dans notre pays notamment, certains sites renvoyant à du contenu piraté également ont été bloqués. Mais ici, le sujet s’avère d’autant plus sensible qu’il s’agit d’un choix unilatéral des autorités catalanes d’en appeler à l’indépendance. Voilà qui explique pourquoi le gouvernement et la justice espagnols s’en prennent aussi durement aux organisateurs.

Il est quand même étonnant qu’une perquisition soit mené chez le gestionnaire d’un domaine générique de haut niveau tel .cat. C’est ainsi que Frédéric Donck d’Internet Society fait observer qu’il n’appartient pas aux gestionnaires de déterminer qui peut disposer d’un domaine web ou non, ou de contrôler qui y met quoi.

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