Un projet pilote de codes-barres 2D pour l’identification de médicaments

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Siemens, SAP et la fédération européenne de l’industrie pharmaceutique (EFPIA) ont lancé un projet pilote de codes-barres 2D pour l’identification de médicaments.

Siemens, SAP et la fédération européenne de l’industrie pharmaceutique (EFPIA) ont lancé un projet pilote de codes-barres 2D pour l’identification de médicaments.

Toujours plus souvent, on voit apparaître en Europe des contrefaçons de médicaments populaires. C’est non seulement mauvais pour le secteur pharmaceutique, mais surtout pour les patients, dont la santé peut être ainsi altérée. Voilà pourquoi la fédération européenne de l’industrie pharmaceutique (EFPIA) a lancé en Suède un projet de codes-barres 2D attribuant aux médicaments un numéro d’identification unique, empêchant en principe les produits contrefaits de passer entre les mailles du filet. Le but est que les fabricants impriment les codes-barres matriciels 2D sur leurs emballages. Après scannage à la pharmacie, un système de contrôle en ligne vérifie si l’emballage portant le numéro de série existe bel et bien.

Siemens IT Solutions and Services et SAP Belgium se sont associées pour ce projet. C’est ainsi que le système de contrôle comprend notamment un serveur central, sur lequel tourne un logiciel SAP (SAP object event repository), et que Siemens est responsable de la gestion complète du projet et de l’intégration des interfaces informatives entre les pharmaciens et les fabricants de médicaments.

Avec ce projet, l’EFPIA entend non seulement démonter que les codes-barres 2D sont utilisables dans un environnement de production, mais aussi introduire une solution de codage et d’identification standardisée pour le secteur pharmaceutique européen. Si le projet s’avère être un succès, l’organisme de pression mettra tout en oeuvre pour que la solution soit implémentée dans tous les pays de l’UE.

Ceci dit, un certain nombre de questions surgissent quant à un déploiement de la solution à grande échelle. En Espagne par exemple, les pharmaciens sont partisans d’un système utilisant des balises RFID. Et des pays comme l’Italie et la Belgique ont pour leur part déjà introduit un système limité recourant à un code-barres unidimensionnel, permettant de tracer les médicaments en lots. Il y manque cependant encore le suivi de chaque médicament individuel, disons une sorte de contrôle sériel.

L’EFPIA indique que la technologie RFID n’est pas adaptée à la lutte contre les médicaments contrefaits. C’est ainsi que les balises seraient encore nettement trop coûteuses (entre 20 et 40 cents pour les balises passives) et ne seraient pas toujours fiables. C’est ainsi que des erreurs se manifestent régulièrement en présence de liquides et de métaux.

Le projet pilote implique 25 pharmaciens suédois et 14 entreprises pharmaceutiques européennes (dont UCB). Il durera quatre mois et a pour but d’identifier quelque 100.000 médicaments.

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