Un logiciel flamand qui fouille dans une encyclopédie chinoise
L’éditeur belge de logiciels Vartec a développé une technologie qui permet l’accès à une encyclopédie chinoise par des personnes parlant une autre langue. La première version sortira sur le marché la semaine prochaine.
Le principe est archi-simple, mais la technologie sous-jacente assez complexe: vous entrez par exemple un mot-clé en anglais et sur cette base, vous obtenez une information pertinente de cette encyclopédie chinoise. En chinois évidemment, mais Mike Vandamme, CEO de Vartec, prétend qu’à l’avenir, l’information présentée sera disponible en tout ou en partie dans la langue du mot-clé.Le contrat signé avec House of Publishing (l’éditeur chinois de l’encyclopédie) représente un tournant dans l’histoire de Vartec, estime Vandamme. Après que l’entreprise ait investi des années durant dans la plate-forme technologique, ses produits sont maintenant mûrs pour être commercialisés. L’important contrat conclu en Chine le souligne. Dorénavant, Vartec obtiendra un pourcentage sur chaque CD de l’encyclopédie vendu. La version numérique existe depuis 5 ans, et 1 million de licences ont été vendues jusqu’à présent.Vartec a été fondée en 1994 par l’ingénieur civil Mike Vandamme, fils du professeur d’université gantois Fernand Vandamme (qui défraya la chronique l’an dernier et a finalement pris sa prépension).Au début, l’entreprise s’est concentrée sur des logiciels à l’attention du secteur graphique, mais a évolué progressivement pour devenir un fournisseur de logiciels de gestion de la connaissance (KM). La technologie de Vartec peut être utilisée pour le développement de thesaurus (systèmes de documentation structurés pour localiser plus aisément les informations des bases de données). L’éditeur Sanoma utilise par exemple la technologie Vartec.L’an dernier, l’entreprise gantoise a enregistré un chiffre d’affaires de 860.000 euros (en partie grâce aux activités de distribution) et a ainsi atteint le seuil de rentabilité, selon Vandamme. Elle occupe 10 personnes, dont 6 développeurs.FraudeL’an dernier, Vartec a défrayé la chronique de manière négative lorsque le professeur Fernand Vandamme a été notamment accusé d’abus de ses activités académiques en vue de faire exécuter systématiquement en sous-traitance par Vartec des projets de recherche. Mike Vandamme dément aujourd’hui ces accusations avec force.L’article complet sera publié dans le numéro de vendredi de Data News.
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