Un juge exige plus d’argent suite à des accords RH passés entre Google et Apple

Pieterjan Van Leemputten

Un juge américain a rejeté un arrangement à l’amiable entre Google, Apple, Intel, Adobe et un certain nombre de travailleurs. Le tribunal réclame plus d’argent pour des accords destinés à éviter que ces entreprises ne se ‘chipent’ mutuellement du personnel.

Un juge américain a rejeté un arrangement à l’amiable entre Google, Apple, Intel, Adobe et un certain nombre de travailleurs. Le tribunal réclame plus d’argent pour des accords destinés à éviter que ces entreprises ne se ‘chipent’ mutuellement du personnel. L’affaire remonte à 2011 déjà et consiste dans le fait que les quatre entreprises susmentionnées avaient conclu des accords en vue de ne pas convoiter leurs ingénieurs réciproques. Selon la juge Lucy Koh, c’était le CEO d’Apple entre-temps décédé Steve Jobs qui fut la figure de proue de ces accords.

Les quatre entreprises étaient accusées par un groupe de travailleurs et avaient conclu avec eux un arrangement à l’amiable d’un montant de 324,5 millions de dollars. Mais Koh trouve ce montant trop faible vu la gravité de l’affaire. Initialement, les travailleurs exigeaient trois milliards de dollars, mais cela pouvait atteindre les neuf milliards sur base des lois antitrust.

Les accords RH (ressources humaines) impactaient négativement les salaires des travailleurs. Quiconque recevait une offre d’un concurrent, pouvait ainsi en effet remettre aisément sa démission à son employeur. Suite à ce procès, des mails ont révélé aussi que l’ex-CEO de Google, Eric Schmidt, avait signalé à Jobs qu’un recruteur serait licencié, après avoir fait une offre à des employés d’Apple. Par ailleurs, un autre message démontrait que Google avait fermé un centre de recherche à Paris sur l’insistance d’Apple, lorsqu’il s’avéra que Google avait fait le forcing pour engager trois top-ingénieurs de cette dernière.

Selon l’agence Reuters, le procès se poursuivra en septembre, mais le montant pour un éventuel arrangement devrait s’élever à 380 millions de dollars minimum.

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