Un gamin de 102 ans

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Il avait 102 ans et 6 mois et avait été invité, à son grand étonnement, à s’inscrire à l’école maternelle locale, comme l’avaient été du reste tous les bambins de 2 ans et demi.

Il avait 102 ans et 6 mois et avait été invité, à son grand étonnement, à s’inscrire à l’école maternelle locale, comme l’avaient été du reste tous les bambins de 2 ans et demi.

Il faut croire que la base de données scolaire n’avait sélectionné que les 2 derniers chiffres de l’année, sans tenir compte du fait que quelqu’un né en 1909 puisse encore être en vie… Cette petite histoire comique s’il en est démontre bien les vicissitudes de l’utilisation d’une base de données.

Récemment encore, il n’était plus possible de rédiger des procès-verbaux du fait que les nouvelles plaques d’immatriculation n’étaient pas enregistrées dans la banque de données de WebDIV. Une situation non seulement drôle, mais qui prouve aussi de façon criante que les erreurs ne manquent pas dans un secteur ICT relativement jeune, mais néanmoins déjà assez mature. Projets avortés, millions d’euros gaspillés, audits et contrôles du tableau de bord. Il est urgent que ce secteur se prenne au sérieux, fournisse des logiciels et du matériel impeccables et ne les lance pas dans le commerce pour mieux les débugger ensuite. Accepterait-on cela d’une lessiveuse par exemple? Ou d’un sèche-cheveux? Ou d’une balance? Les exemples ne manquent malheureusement pas, qui nous viennent surtout au départ des Etats-Unis. L’Europe, elle, s’est toujours montrée nettement plus réservée vis-à-vis de ces phénomènes. C’est probablement en partie aussi pourquoi les choses se passent mal. La perte de qualité est devenue une constante. Téléphoner par VoIP est encore souvent mission impossible. Et que dire du GSM? Les connexions data sont encore et toujours aléatoires. Et y installer un logiciel n’est pas du tout évident. Pourtant, nous acceptons tout cela, quasiment sans broncher.

Apple bouge le petit doigt, et cela fait la une de tous les journaux. Le cyber-crime ne peut que prospérer, si les systèmes logiciels fuient comme des passoires. Le secteur IT peut encore compter sur un certain crédit, mais les citoyens commencent quand même à perdre patience. Combien de temps encore avant de voir des manifestations dans la rue: ‘Aux armes citoyens’. Notre secteur doit assumer ses responsabilités. L’on ne peut continuer à prendre comme excuse la précocité du biotope ICT. Le contrôle de qualité s’avère plus que jamais nécessaire.

A propos, même si l’invitation a fait sourire notre senior, il ne s’est quand même pas inscrit à l’école gardienne. Cela aurait pu prêter à rire…

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