Un fonds néerlandais veut investir 100 millions d’euros dans la robotique

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Le fait que les robots s’approprient toujours plus souvent le travail de travailleurs dans les soins de santé et l’industrie, n’est pas forcément négatif. De même la peur des robots ne se justifie pas. Voilà du moins ce qu’affirme Arie van den Ende, directeur général de la néerlandaise RoboValley. Celle-ci a créé, conjointement avec l’investisseur Chrysalix Venture Capital, un fonds qui souhaite investir dans les années à venir 100 millions d’euros dans la robotique.

Selon les initiateurs, le développement de nouvelles technologiques s’essouffle souvent aujourd’hui dans les universités et les laboratoires en raison d’un manque de capital de départ, ce qui les empêche de progresser et de faire le pas vers le marché. Ce pas devrait dorénavant être plus rapidement accompli avec l’aide du RoboValley Investment Fund.

Ce fonds représente entre autres une bonne nouvelle pour l’entreprise néerlandaise Delft qui, avec RoboValley et la TU Delft, possède une position en vue dans l’industrie de la robotique. Elle occupe actuellement plus de 170 scientifiques qui travaillent sur la prochaine génération de robots, conjointement avec les pouvoirs publics et d’autres entreprises encore. En tout, ce sont 21 start-ups en robotique qui se sont installées à proximité de sociétés actives depuis assez longtemps déjà dans ce domaine.

Le fonds international entend donc investir 100 millions d’euros au cours des cinq prochaines années. L’on s’attend à ce que la plus grande partie de cet argent soit investi dans le ‘robo-hub’ de Delft. Van den Ende estime que l’argent sera injecté dans les deux ans déjà: “Mais les investisseurs se préparent également à une nouvelle capitalisation.” Selon lui, le fonds attirera indirectement aussi d’autres financiers, ce qui devrait permettre d’en arriver à un montant d’un demi-milliard d’euros.

Les investissements dans la robotique, un marché d’une valeur de 19,4 milliards d’euros au niveau mondial et qui devrait dépasser les 50 milliards d’euros d’ici dix ans, devraient dans les années à venir créer entre 15.000 et 25.000 emplois supplémentaires, qui s’étendront comme une tache d’huile à partir de l’épicentre Delft. “L’on aura alors besoin non seulement des meilleurs élèves des écoles, mais aussi de personnel de formation inférieure”, estime Van den Ende qui cible ici notamment la maintenance et la mise en place de robots dans la fabrication.

Ce qui est étonnant, c’est que les professeurs de l’enseignement supérieur sont éthiquement impliqués dans les développements. “C’est bien de progresser dans le domaine des robots, mais il faut que cela se fasse sur une base sensée”, apprend-on encore.

Selon Van den Ende, le fonds était indispensable. C’est qu’il avait récemment rencontré des entrepreneurs qui envisageaient de déménager aux Etats-Unis précisément pour y trouver de l’argent. “Pourquoi ne pas se tourner à présent vers Delft”, a-t-il conclu comme pour souligner une fois encore les ambitions de RoboValley. (ANP)

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