‘Un fabricant français de composants pour puces tombe entre des mains chinoises’

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Pieterjan Van Leemputten

Selon l’agence Reuters, l’entreprise chinoise Tsinghua Unigroup a racheté la firme française Linxens. Ce rachat doit cependant encore être approuvé. Or Tsinghua n’a guère connu de bonnes expériences à ce niveau dans le passé.

Le rachat date d’il y a un mois, mais n’a pas encore été annoncé. Reuters a cependant rencontré cinq personnes proches du dossier, qui lui ont donné davantage de détails. C’est ainsi que Tsinghua Unigroup est prêt à verser 2,2 milliards d’euros au propriétaire actuel de Linxens, le fonds d’investissement CVC. Le rachat doit toutefois encore être approuvé par les régulateurs français et allemand, ainsi que par les syndicats.

Le siège central de Linxens se situe dans la région parisienne. L’entreprise enregistre un chiffre d’affaires de 535 millions d’euros. Elle occupe 3.500 personnes sur 9 sites de production et est actuellement déjà active en Chine. Elle fabrique entre autres des connecteurs pour la communication entre smartcards, lecteurs électroniques et antennes et ‘inlays’ pour des paiements sans contact notamment.

Reuters avertit cependant que le repreneur Tsinghua Unigroup n’a pas connu de bonnes expériences en matière de rachats, et l’agence considère cet accord comme un véritable test pour les régulateurs européens dans leur attitude vis-à-vis de l’influence chinoise.

C’est ainsi qu’en 2016 et 2017, l’entreprise a dû renoncer à trois rachats à Taïwan, parce qu’elle n’avait pas reçu d’agrément. En 2015, elle avait aussi tenté de racheter la firme américaine Micron Technology pour 23 milliards de dollars, mais là encore, elle n’avait pas été autorisée à le faire par les autorités américaines et ce, pour des raisons de sécurité.

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