“Un décodeur TV pour Proximus et Telenet: impossible!”

© Belga

Quiconque change de fournisseur TV, doit aussi acquérir un nouveau décodeur. Une étude belge a, à la demande de l’IBPT, examiné si un décodeur pour Proximus et Telenet est possible. Du point de vue technique, ce n’est pas un problème, mais ce n’est pas tout.

Le régulateur télécom a commandité une étude réalisée par le professeur Erik Dejonghe, ex-COO de Barco, suite à une demande parlementaire adressée, il y a quelques années déjà, au ministre télécom de l’époque, Johan Vande Lanotte. L’étude a été entérinée en décembre 2013 déjà, mais vient seulement d’être rendue publique par l’IBPT.

Ses résultats sont nuancés dans le sens où, selon Dejonghe, il est techniquement à coup sûr possible de mettre au point un décodeur commun capable de capter les signaux TV tant de Telenet (via le câble coaxial) que de Proximus (IPTV via le réseau DSL). Il suffit pour ce faire de concevoir un appareil intégrant les deux composants uniques.

Mais malgré cette possibilité technique, le chercheur émet des doutes sur la viabilité économique d’un tel appareil. “DVB-C (la TV numérique via le câble, ndlr) contient des composants inutiles pour IPTV et inversement. Il s’agit entre autres d’éléments nécessaires pour la sécurisation de l’offre”, conclut Dejonghe.

Le prix de ce décodeur serait donc nettement plus élevé. Si l’on y ajoute que son développement serait beaucoup plus complexe et plus long, induisant le risque qu’il soit plus cher tant pour Proximus que pour Telenet et qu’il soit plus rapidement dépassé.

Netflix & Stevie

L’étude aborde aussi les services de diffusion (acteurs OTT) tels Stevie et Netflix, qui étaient respectivement en phase de test fin 2013 et non encore disponibles dans notre pays. Ici, peu importe l’opérateur que vous utilisez. Voilà pourquoi Dejonghe distingue une première amorce d’un environnement TV sans récepteur spécifique au réseau.

Il apporte cependant la nuance, selon laquelle les services de diffusion dépendent de ce qu’il appelle un ‘best effort’, ce qui signifie que la qualité serait moins garantie que dans le cas de la TV numérique classique. En 2013, la largeur de bande était aussi encore trop limitée pour recevoir totalement et partout la TV numérique.

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