Un bug logiciel perturbe la Bourse et l’entreprise new-yorkaise

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les péripéties qu’a connues la Bourse de New York mercredi dernier, sont dues à un bug logiciel, selon Knight Capital Group, et créent à présent des difficultés à l’entreprise elle-même.

Les péripéties qu’a connues la Bourse de New York mercredi dernier, sont dues à un bug logiciel, selon Knight Capital Group, et créent à présent des difficultés à l’entreprise elle-même.

L’ouverture de la session boursière New York Stock Exchange (NYSE) du 1er août s’est déroulée dans la plus grande confusion en raison des cours fluctuant de manière impétueuse. La Bourse a finalement réussi à contrôler l’évolution du cours de 148 actions et a annulé les transactions relatives à six d’entre elles.

Le coupable tout désigné semblait être Knight Capital Group, l’un des six ‘designated market makers’ comme on les appelle en jargon, qui assument la responsabilité de la Bourse de New York et veillent à ce que l’évolution des cours boursiers se déroule correctement. Dans une interview accordée à la télévision Bloomberg, Thomas Joyce, le CEO de Knight, reconnaît que la confusion était due à “un bug logiciel. C’était pour notre malheur un solide bug”. Et oui, “la technologie a failli.”

Selon les spécialistes, voilà qui mine la confiance dans le marché, car les opérations boursières sont aujourd’hui grandement pilotées par des programmes informatiques. Ce genre de ‘traitement algorithmique’ avait le 6 mai 2010 déjà provoqué une ‘flash crash’, par lequel l’index boursier avait plongé de quelques centaines de points en quelques secondes. L’introduction de Facebook à la Bourse avait également subi des problèmes au niveau du traitement électronique. Ce sont tout particulièrement les systèmes de traitement extrêmement rapides (qui placent des ordres en continu à un rythme de quelques nanosecondes) et l”intelligence’ parfois déficiente des algorithmes décisionnels dans le software qui causent du souci. Après le ‘flash crash’, l’on a certes intégré des ‘fusibles’ (‘circuit breakers’), afin d’atténuer, voire de stopper les rapides fluctuations, mais ces fusibles ont quand même un certain temps de réaction, tout en n’étant manifestement pas actifs durant les 15 premières minutes d’une session. Cela reste donc un grand défi pour les instances de contrôle que d’appréhender ce problème, surtout à présent que la majeure partie des opérations sont commandées par ce genre de logiciel.

Chute de l’action de l’entreprise Il en résulte que l’action de Knight s’écroule depuis deux jours successifs (déjà moins 60%) et que l’entreprise essuiera une perte probable de quelque 440 millions de dollars. Elle doit en effet exécuter comme convenu l’immense partie des transactions. Précédemment, l’entreprise avait déjà encaissé une perte de 35 millions de dollars suite à l’introduction problématique de Facebook à la Bourse. L’entreprise affirme certes disposer de suffisamment de cash et de moyens, mais elle négocie néanmoins avec un concurrent à propos d’une fusion éventuelle ou d’une injection de capital. Le futur de l’entreprise est aussi assombri par la décision d’un certain nombre de clients de ne plus travailler avec Knight.

Il est bon de se rappeler ici un article paru dans le Financial Times et intitulé: “To err is human, to really foul up requires a computer” (l’erreur est humaine, mais pour vraiment se planter, il faut un ordinateur).

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