Uber accusée par des utilisateurs de fauteuils roulants

© Belga
Els Bellens

Uber Technologies est pointée du doigt par un certain nombre d’utilisateurs de fauteuils roulants et d’associations de défense des intérêts des personnes handicapées. L’entreprise ne satisferait pas, selon eux, aux normes légales en vigueur à New York en matière d’accessibilité suffisante aux voitures-taxis pour les personnes à mobilité réduite.

Les associations en question reprochent à Uber ”une discrimination incessante”, du fait que les personnes en fauteuil roulant sont orientées vers quelques dizaines de voitures-taxis adaptées seulement sur les plus de 59.000 qui circulent à New York.

New York entend que d’ici 2020, la moitié des taxis jaunes accepte les fauteuils roulants, mais ce souhait ne semble pas réaliste, selon l’agence Reuters, en raison de la popularité croissante de l’appli de taxi. Dans une réaction, Uber affirme avoir étendu son parc automobile aux personnes à mobilité réduite, et continuer de rechercher des solutions abordables pour les gens nécessitant un mode de transport adapté.

L’entreprise a du reste déjà proposé de majorer de cinq cents américains le prix de chaque course. Cet argent serait versé à un fonds de la ville en vue de mettre en circulation davantage de taxis accessibles aux utilisateurs d’un fauteuil roulant. Grâce à ce système, Uber ne devrait pas prendre à sa charge tous les frais supplémentaires que représente l’aménagement de ses voitures pour l’accueil des personnes handicapées.

Les associations de défense des intérêts des personnes handicapées se tournent à présent vers le tribunal de Manhattan pour exiger qu’Uber offre un accès similaire complet aux utilisateurs d’un fauteuil roulant, nécessitant un mode de transport adapté. Actuellement, ces personnes doivent prendre place dans de longues files d’attente, voire renoncer carrément à se déplacer. ”Uber enfreint la loi”, déclare l’avocate Rebecca Serbin. Ce n’est pas la première fois qu’Uber est la cible de ce genre d’associations. Des procès comparables ont déjà été intentés contre Uber à Chicago et Washington.

En 2014, la fédération nationale des non-voyants avait elle aussi intenté un procès au service, parce que quelques chauffeurs avaient refusé de transporter des chiens-guides.

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