Twitter renonce au procès intenté à l’encontre des autorités américaines
Twitter retire la plainte qu’elle avait déposée contre le département américain de la sécurité intérieure. Le retrait de cette plainte fait suite à la décision prise par les autorités américaines de ne plus réclamer l’identité d’un utilisateur de Twitter, qui émettait de sévères critiques à l’égard du président Donald Trump.
Moins de 24 heures, après que Twitter ait annoncé intenter un procès à l’encontre du département de la sécurité intérieure, afin de protéger le compte anonyme ‘@ALT_uscis‘, les avocats du ministère américain de la Justice ont annulé leur demande. Comme la cause d’un procès est désormais nulle et non avenue, Twitter a retiré volontairement sa plainte.
L’annulation de la demande gouvernementale est considérée par beaucoup comme une victoire de la liberté d’expression. On ne sait du reste pas clairement pourquoi les autorités américaines voulaient absolument connaître qui se cachait derrière ce compte Twitter critique. Tant le ministère de la Justice que le département de la sécurité intérieure refusèrent de réagir à la question de savoir quelle était le sens réel de leur demande.
Twitter et diverses organisations ont en tout cas considéré cette démarche comme une atteinte à la liberté d’expression. L’American Civil Liberties Union (ACLU), qui défend les libertés et les droits des citoyens américains, a également annoncé avoir son mot à dire dans cette affaire. Les sénateurs républicains Mike Lee et Cory Gardner ont d’ailleurs adressé un courrier au ministre américain de la sécurité intérieure en vue d’obtenir des explications. “Notre droit à la liberté d’expression figure dans la constitution, et nous devons demeurer vigilants pour nous assurer qu’il ne soit pas bafoué, en ce compris le droit des individus à critiquer leurs autorités”, a ainsi écrit Gardner dans un message posté sur Facebook.
Esha Bandari, l’avocate de l’ACLU, a par ailleurs tenu les propos suivants dans un communiqué: “La vitesse à laquelle les autorités ont annulé leur demande, démontre combien elle était impudemment anticonstitutionnelle. Pouvoir s’exprimer de manière anonyme constitue une ancienne tradition américaine, qui remonte à l’époque où les auteurs de la constitution américaine publiaient sous des pseudonymes.”
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