Tout le monde peut être développeur d’applis

Quelques 400 emplois directs. Telle est, selon la fédération sectorielle Agoria, la taille du secteur des applications mobiles dans notre pays. Un rapport similaire aux Etats-Unis fait état de la création de 466.000 postes de travail ces cinq dernières années pour le développement d’applis mobiles. La différence entre la Belgique et les Etats-Unis est gigantesque, nettement plus grande que pourrait laisser supposer le nombre d’habitants respectifs.

Quelques 400 emplois directs. Telle est, selon la fédération sectorielle Agoria, la taille du secteur des applications mobiles dans notre pays. Un rapport similaire aux Etats-Unis fait état de la création de 466.000 postes de travail ces cinq dernières années pour le développement d’applis mobiles. La différence entre la Belgique et les Etats-Unis est gigantesque, nettement plus grande que pourrait laisser supposer le nombre d’habitants respectifs.

Il y a du souci à se faire. Les applications mobiles ne sont pas une vogue, mais bien un secteur en croissance rapide qui va générer de l’emploi supplémentaire et des rentrées issues de l’exportation. Mais pour y arriver, il faut que nous passions tous à la vitesse supérieure dans notre pays.

Quiconque souhaite développer des applis, a besoin d’une bonne infrastructure et de beaucoup d’utilisateurs. Je ne parle pas seulement de réseaux télécoms performants, mais aussi d’un grand nombre d’utilisateurs de smartphones. C’est un premier problème. Aux Etats-Unis, l’on a atteint le mois dernier le point critique. Pour la première fois, il y a dans ce pays plus d’utilisateurs d’un smartphone que d’utilisateurs d’un GSM classique. En Belgique, on est encore loin du compte. En outre, d’autres conditions doivent également être réunies, comme des systèmes de paiement efficients et conviviaux pour la clientèle.

Problème n° 2. Aujourd’hui, les développeurs d’applications mobiles peuvent se tourner quasi exclusivement vers les ‘app stores’ internationaux, tels ceux d’Apple et de Google. Les pouvoirs publics et les grandes entreprises peuvent venir en aide. Les petits développeurs d’applis lancent souvent des solutions novatrices, mais qui n’ont pas encore fait leurs preuves. Les clients de référence sont alors cruciaux: pour améliorer les produits et convaincre d’autres clients et investisseurs internationaux. Pourquoi le gouvernement ne pourrait-il pas être un client de référence, comme une forme de subside? Les grandes entreprises pourraient être un bon canal de distribution avec leur vaste clientèle.

Mais c’est encore souvent insuffisant pour se distinguer à l’échelle internationale. Les entreprises devront s’organiser différemment. Pour faire vraiment la différence, les entrepreneurs devront collaborer avec des collègues d’autres secteurs. Ouvrez toutes grandes les portes de vos bureaux, faites de l’innovation ouverte! Un processus malaisé? Certainement, car il exige la confiance et le courage de penser l’esprit ouvert. Le fossé qui sépare les secteurs, reste souvent trop profond. Mais le résultat en vaut souvent la peine et peut être difficilement copié.

Puis-je me permettre de lancer moi-même un appel? Je suis administrateur de TagTagCity, une startup qui construit un réseau de stickers intelligents. Par scannage d’un code QR ou d’une balise NFC par exemple, un touriste peut en apprendre plus sur un édifice spécifique. Lors du lancement, plus de 500 sites en seront équipés. Est-ce impensable qu’une entreprise de sécurisation utilise ce réseau? Les vigiles ou les gardes municipaux peuvent utiliser les stickers pour s’enregistrer et éventuellement transmettre des infos. Pourquoi ne pourrait-on pas commercialiser cela ensemble? Croyez-moi, pour chaque startup, l’on peut imaginer une foule de collaborations.

Stijn Vander Plaetse Stijn Vande Plaetse est consultant ICT et administrateur de Digitopia et TagTagCity notamment.

Cette opinion est parue initialement dans De Tijd.

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