Test: ce téléphone de milieu de gamme au ‘look premium’

© Alcatel
Jari De Brabander Stagiaire DataNews

Alcatel mise pleinement sur le segment milieu de gamme à prix budget du marché des smartphones avec ses Alcatel 1, 3 et 5. Au fait, quel est le degré de qualité de ces appareils? Nous avons testé pour vous le ‘produit-phare de la famille’, l’Alcatel 5.

Cela fait à présent une vingtaine d’années qu’Alcatel fabrique des téléphones, en se focalisant ces derniers temps sur le segment de milieu de gamme à prix budget. L’entreprise française lance à présent l’Alcatel 5 en insistant sur le fait qu’un smartphone économique ne doit pas nécessairement laisser à désirer sur le plan du look.

L’aspect

Et ici, Alcatel a clairement mis dans le mille. Quand on voit l’Alcatel 5, on ne pense pas directement à son prix serré. Pour un téléphone de milieu de gamme, l’appareil présente un design digne de modèles nettement plus coûteux. L’un de ses éléments les plus frappants est incontestablement l’écran. Avec un ratio 18 x 9 et des bords ultrafins, Alcatel suit la tendance la plus récente en termes de design, comme on la retrouve sur les produits-phares d’Huawei, Samsung et OnePlus.

Même si le ratio de l’écran est impressionnant, l’appareil offre au niveau des spécifications plus que ce qu’on pourrait attendre à ce prix, à l’exception du ‘full HD’ malheureusement. L’Alcatel 5 dispose d’un écran de 5,7 pouces à 720×1.440 pixels, qui fournit une image nette, mais lorsqu’on est habitué à un modèle haut de gamme, on observe quand même clairement une différence de précision.

L’Alcatel 5 est disponible en teintes noire ou dorée et dégage un air très ‘premium’ malgré sa coque en plastique. Il est très fin et léger et tient très bien dans la main. A l’arrière, on trouve un motif à rayures avec quelques accents spéciaux pour l’appareil photo et le scanner d’empreintes digitales. Bref, l’Alcatel 5 en impose à tout le moins.

Sur le plan du design, Alcatel réussit aussi à se frayer un chemin propre dans la tendance des smartphones à bord perdu. En haut, il n’y a en effet pas ‘l’encoche iPhone X’ (le mal famé ‘notch’), mais un épais contour d’écran comportant tous les capteurs, deux appareils photo et un flash. Un choix original par rapport à la plupart des autres appareils très proches les uns des autres.

Hardware

Mais où donc le prix budget de 199 euro se justifie-t-il alors? En d’autres mots, Alcatel a quand même dû faire des économies quelque part. Tel est partiellement le cas sur le plan du hardware.

Sous le capot moteur, on trouve le processeur MediaTek MT6750, un jeu de puces populaire qui équipe par exemple aussi les téléphones chinois à bas prix de Vivo et d’Oppo. Il ne s’agit pas là d’un CPU très puissant, mais en utilisation normale, on observe à peine un ralentissement. Pour le travail graphique intensif, comme lors du passage d’un filtre photo à l’autre en direct ou lors des jeux, le téléphone éprouve néanmoins quelques difficultés.

Au niveau de la mémoire, l’Alcatel 5 est équipé de 3 Go de RAM, ce qui est suffisant pour faire tourner plusieurs applis simultanément. Il offre en outre quelque 32 Go d’espace de stockage, ce qui devrait suffire pour la plupart des utilisateurs (pas trop exigeants). Et si tel n’est pas le cas, la capacité peut être étendue au moyen d’une carte MicroSD de 128 Go maximum.

La batterie répond à l’attente. L’Alcatel 5 dispose d’un accu de 3.000mAh, ce qui permet d’exploiter les spécifications relativement légères pendant une journée au moins. De plus, il y a au départ de l’appli ‘Smart Manager’ deux options d’économie supplémentaires, qui limitent les fonctions du téléphone pour une autonomie (un peu) supérieure. Comme dans pratiquement chaque appareil actuel, la batterie n’est pas remplaçable et se recharge via un connecteur USB-C. Il n’y a malheureusement pas d’option de recharge rapide. Le meilleur choix reste donc la recharge sur une prise secteur une petite nuit durant. Ce qui étonne cependant, c’est le fait que le téléphone s’échauffe durant la recharge.

Petit extra agréable au niveau du hardware: la présence d’un ‘bon vieux’ récepteur FM. Vous pourrez donc écouter la radio avec les oreillettes fournies d’origine, sans devoir vous acquitter de frais de streaming.

Pour les fans d’autoportraits

En matière d’appareils photo, Alcatel a aussi opté pour une autre approche. Au lieu de deux appareils photo à l’arrière, l’Alcatel 5 propose deux appareils à selfies: un frontal ‘ordinaire’ de 13MP et un autre grand angle de 5MP pour les selfies de groupe.

Le téléphone bascule intelligemment entre ces deux appareils. Lorsqu’il détecte trois visages au moins, l’Alcatel 5 active l’appareil grand angle, ce qui donne parfois un effet très agréable, mais au détriment de la qualité photo. Dans l’appli photo incorporée, il est aussi possible de passer manuellement d’un appareil à l’autre, alors que dans d’autres applis telles Instagram et Snapchat, la fonctionnalité de l’appareil grand angle disparaît subitement. Si vous aimez prendre des selfies dans l’obscurité, Alcatel a encore ajouté un flash en façade. Il n’est pas des plus puissants, mais fait quand même la différence.

Grâce au double appareil photo frontal, on dispose d’un mode de déverrouillage supplémentaire du téléphone: via la reconnaissance faciale. En plus du code pin classique et de l’empreinte digitale, vous pourrez donc faire faire un scan de votre visage, afin d’activer le téléphone en une fraction de seconde. Cette fonction s’avère étonnamment rapide, mais elle laisse de temps à autre à désirer. Dans certaines conditions météo, par exemple dans le noir ou en présence d’un fort contrejour, l’Alcatel 5 ne parvient pas à reconnaître le visage.

L”appareil photo principal à l’arrière est un modèle de 12MP, mais n’a vraiment rien d’exceptionnel. Il fonctionne bien certes dans des conditions normales, mais n’en attendez pas des photos ultra-nettes aux superbes couleurs. Il offre aussi des modes nuit et HDR, mais dont on ne peut pas tirer grand-chose. Ceci dit, l’appareil photo est correct et fonctionne comme attendu. Il est cependant évident que l’accent n’a pas été mis ici sur le photographe à part entière, mais plutôt sur le fan d’autoportraits.

Le logiciel photo propose pour sa part quelques extras agréables. C’est ainsi qu’Alcatel a voulu satisfaire ici les nombreuses personnes qui aiment utiliser l’appareil photo d’une seule main. L’entreprise a par conséquent prévu un mode de fonctionnement en conséquence et ce, tant pour les droitiers que pour les gauchers, qui s’avère étonnamment intuitif. De plus, on retrouve dans le menu quelques filtres tels sépia et noir-blanc, alors que l’appareil à selfies permet de rendre la peau quelque peu plus lisse, à l’instar de ‘FaceApp’. Cela ne fait cependant jamais vraiment naturel.

Android N

Là où l’Alcatel 5 laisse (provisoirement?) encore à désirer, c’est au niveau du software. Le smartphone tourne en effet sur Android Nougat, la version précédente du système d’exploitation mobile de Google. Les téléphones Android accusent assez souvent du retard en matière de mises à jour, mais Android Oreo remonte entre-temps à sept mois déjà, et la prochaine version sortira très probablement en été. On aurait donc pu attendre la toute nouvelle version d’Android, surtout sur un appareil flambant neuf. Alcatel a déjà annonce l’arrivée d’une mise à niveau vers la huitième version d’Android, en Q3, 2018.

En dehors de l’absence d’une version récente du système d’exploitation, l’interprétation d’Android par Alcatels est intéressante. Nous avons ainsi apprécié la présence de quelques fonctions très pratiques supplémentaires, comme par exemple l’appli Smart Manager susmentionnée permettant de gérer les modes mémoire, stockage et économie de la batterie.

Test: ce téléphone de milieu de gamme au 'look premium'
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En outre, Alcatel expérimente deux autres façons de commander le téléphone. Il y a d’abord et surtout l”Alcatel Joy Touch’, une petite bulle transparente qui apparait chaque fois quelque part sur l’écran par-dessus une appli. Le but est que l’utilisateur puisse commander ainsi aisément plusieurs fonctions, comme la lampe de poche, l’appareil photo ou l’écran tactile. L’utilisateur peut déterminer lui-même comment Joy Touch fonctionne exactement et quelles fonctions seront disponibles via l’application. En utilisation quotidienne, votre serviteur n’a pas vraiment eu besoin de Joy Touch. Il est même arrivé qu’il constitue une gêne lors d’un défilement sur un site. La plupart des fonctions peuvent être localisées quasiment aussi rapidement en un autre endroit. Alcatel permet heureusement de désactiver complètement Joy Touch.

Comme Alcatel a manifestement aussi observé que les smartphones à écran de 5,7 pouces ne tiennent pas forcément aisément dans la main, l’entreprise a aussi prévu un mode uni-main. Deux pressions sur le bouton ‘home’ provoque la réduction de l’écran dans le coin gauche ou droit, de sorte que le téléphone puisse être facilement commandé avec le pouce. Une bonne idée qui, en plus, fonctionne bien.

Rayon ‘bloatware’, ces applis dont personne ne veut, Alcatel nous la joue modeste. Seules quelques applis préinstallées par défaut ne peuvent être supprimées: un service de tri des mémoires ROM et RAM, une appli d’enregistrement de l’écran et la version Alcatel d’un App Store. Seule cette dernière est quelque peu inutile, puisqu’elle est quasiment une copie conforme du Google Play Store, mais dans une présentation plus négligée.

Conclusion

L’Alcatel 5 n’est pas un poids lourd parmi les smartphones au niveau de la qualité des photos, mais on pouvait s’y attendre dans cette catégorie de prix. Pour quelque 199 euros, l’Alcatel 5 est cependant un smartphone qui tient parfaitement la route et peut sans problème concurrencer les autres appareils dans ce segment milieu de gamme très dense.

Si vous recherchez un téléphone qui en impose au niveau du look, qui s’en tire bien partout, sans pour autant vraiment se distinguer, l’Alcatel 5 peut certainement être pris en considération.

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