Tesla licencie des dizaines d’employés voulant créer un syndicat
Tesla a licencié des dizaines de collaborateurs d’une usine située dans la ville américaine de Buffalo. Cette décision succède à l’annonce du projet du personnel de se regrouper en un syndicat.
Voilà ce qu’ont révélé les employés licenciés dans une plainte déposée auprès du National Labor Relations Board américain, une organisation qui veille à l’application correcte du droit du travail.
Les collaborateurs licenciés accusent le constructeur de voitures électriques de mettre fin illégalement aux contrats de travail ‘en représailles à l’activité syndicale et afin de décourager la création d’un syndicat’. Les travailleurs de l’usine s’étaient récemment opposés à leur direction. Il s’agit plus spécifiquement de collaborateurs en charge des fonctions de conduite autonome des voitures Tesla, qui se disent constamment surveillés.
L’usine de Buffalo, dans l’état américain de New York, occupe plus de 800 personnes actives sur la technologie rendant les véhicules autonomes. A en croire les collaborateurs critiques, Tesla contrôlerait leur nombre de frappes au clavier durant leur travail, afin de tenir à jour leur rendement au quotidien. Cela irait même si loin que certains d’entre eux ne pourraient pas prendre de pause toilette. Ils réclament aussi une augmentation salariale.
Opposition
Les grandes firmes technologiques américaines ne sont généralement pas partisanes de la présence de syndicats en leur sein et tentent autant que possible de s’opposer à leur formation. Parfois en mettant elles-mêmes en oeuvre des actions en vue de convaincre leur personnel de voter contre.
Google a même engagé des consultants en vue de présenter les syndicats de manière négative. Amazon a récemment accepté l’arrivée d’un syndicat dans un dépôt local aux Etats-Unis, mais seulement après une lutte acharnée au cours de laquelle l’entreprise compliqua au maximum la formation du syndicat.