Taxe sur les antennes GSM: menaces de coupures sur le réseau wallon

Pieterjan Van Leemputten

Confrontés à la volonté du gouvernement wallon de bientôt taxer les antennes GSM, Belgacom, Mobistar et Base se sont rencontrés mercredi afin de préparer leur riposte.

Confrontés à la volonté du gouvernement wallon de bientôt taxer les antennes GSM, Belgacom, Mobistar et Base se sont rencontrés mercredi afin de préparer leur riposte.

Les trois opérateurs de téléphonie mobile envisagent de reconsidérer leurs investissements dans les nouvelles technologies dans le sud du pays si cette taxe, qui prévoit un prélèvement de 8.000 euros par site d’antennes et qui doit être entérinée en séance plénière au Parlement wallon le 11 décembre, devenait une réalité, lit-on jeudi dans L’Echo.

Trois mille pylônes GSM garnissent aujourd’hui les villes et les campagnes wallonnes. Une telle taxe représenterait donc un total de 24 millions d’euros.

Le texte incriminé prévoit en outre la possibilités pour les communes wallonnes de prélever des contributions équivalentes. Les opérateurs craignent également que les provinces obtiennent elles aussi les mêmes conditions.

Belgacom, Mobistar et Base ont récemment déboursé chacun 120 millions d’euros en licences pour obtenir le droit de déployer la 4G dans les zones les plus rurales du pays, rappellent-ils.

Les opérateurs pointent une décision de facilité et “populiste”. Leurs dirigeants demandent à être entendus en urgence par l’hémicycle wallon “afin de savoir ce qui leur pend réellement au nez”.

“Ce qui est certain, c’est que si une nouvelle taxe s’applique, nous ne dépenserons pas deux fois notre argent”, préviennent-ils, laissant entendre qu’ils pourraient, le cas échéant, réduire leurs dépenses dans le sud du pays.

Autre conséquence d’une telle décision, certains pylônes pourraient être supprimés, créant potentiellement des trous dans la couverture de certaines zones plus isolées. (Belga)

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