Systemat repart du bon pied, mais Econocom a encore du travail

Les résultats annuels de 2005 étaient du même tonneau (guère rempli) pour les entreprises belges de services IT Systemat et Econocom. Un semestre plus tard, Systemat apparaît amaigrie, mais en forme, alors qu’Econocom reprend seulement l’entraînement.

Systemat a connu une année pleine, où elle a surtout essayé de se remettre en condition au moyen du plan financier ‘focus 2006’. L’entreprise s’est débarrassée de ses filiales française et portugaise et souhaite vendre cette année aussi sa succursale algérienne. Avec encore une seule filiale au Maroc, elle se reconcentre plus que jamais sur la Belgique et le Luxembourg. Elle s’en prend véhément à ses ex-partenaires d’envergure, mais sans citer de nom: “Il était grand temps de mettre fin aux effets négatifs de nos grands partenaires traditionnels, dont les décisions brutales avaient directement mis en péril le modèle précédent (très dépendant de la distribution des produits matériels).”Conséquence de cette cure amaigrissante: le chiffre d’affaires a quasiment diminué de moitié de 111,8 à 64,3 millions d’euros. Le personnel a régressé de 482 à 441 personnes. Le point positif, c’est que l’entreprise est sortie du rouge. Systemat a réalisé un bénéfice de 190.000 euros contre une perte de 2,9 millions d’euros, l’année avant. Si l’on n’examine que les résultats de la filiale Belux, le chiffre d’affaires a grimpé de 54,2 à 55,5 millions d’euros. Ici aussi, l’entreprise est de nouveau bénéficiaire avec 486.000 euros.Les attentes pour l’année complète sont inchangées: un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros et un bénéfice de 3 millions d’euros. De justesseL’autre fournisseur de services IT belge (français), Econocom, a, lui, davantage de pain sur la planche. Son chiffre d’affaires a certes augmenté de 2,7 pour cent à 282 millions d’euros, mais son bénéfice a pu tout juste se maintenir à flot: 100.000 euros.L’explication réside quasi complètement dans la reprise, l’an dernier, d’A2Z. Cette entreprise a connu un départ plus lent que prévu et a encaissé en Belgique une perte d’1,5 million d’euros. Cet été, les activités françaises également en perte d’A2Z ont été cédées. En interne, on a procédé à la réorganisation de la division Telecom, l’autre parent pauvre de l’entreprise (- 800.000 euros).A partir du troisième trimestre, Econocom espère également être rentable avec Telecom et A2Z. Elle est quelque peu plus sereine pour les autres activités. Les résultats finaux en fin d’année “devraient s’aligner sur ceux de 2005”. Et ce, alors que l’entreprise évoquait en juin encore une “légère hausse”.

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