Systemat : le 2ème trimestre grève les résultats semestriels

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La crise étant passée par là, surtout au 2ème trimestre, les résultats qu’affiche Systemat pour son premier semestre sont plus que mitigés. Le chiffre d’affaires (BeLux) s’est infléchi de 15%, terminant la période à 50,9 millions d’euros.

La crise étant passée par là, surtout au 2ème trimestre, les résultats qu’affiche Systemat pour son premier semestre sont plus que mitigés. Le chiffre d’affaires (BeLux) s’est infléchi de 15%, terminant la période à 50,9 millions d’euros.

Première victime : l’activité Produits qui enregistre un recul de 19%. “Nous n’avons pas perdu beaucoup d’affaires”, constate Bernard Lescot, administrateur délégué, “mais nombre de décisions et de projets ont été reportés.” L’effet se fait essentiellement sentir du côté des grands comptes (SBS- Systemat Business Services) où le recul des projets est évalué à 20%.Côté PME, la vente des logiciels Popsy, Ypsos et Dimasys a également reculé, d’environ 15%, mais est quelque peu compensée par une progression (+ 9%) des services ‘packagés’ (maintenance, Global-IT et SaaS).

“L’espoir est de voir les projets se débloquer vers la fin du 3ème trimestre ou le début du 4ème. De quoi sauver l’année”, poursuit Bernard Lescot, mais “le retard pris au 1er semestre ne pourra probablement pas être rattrapé.” La société espère ainsi terminer l’exercice sur un chiffre d’affaires de 105 millions d’euros et un résultat d’exploitation de 1,5 million. En 2008, la société avait réalisé un chiffre d’affaires de 112 millions d’euros, soit 10 de moins qu’en 2007 qui avait déjà été une mauvaise année, sensiblement en-deçà des espérances.

“Le secteur public est l’un des domaines qui a le mieux marché et qui sauve peut-être SBS. Mais nous restons prudents pour la suite. 2010 s’annonce plus difficile dans ce secteur en raison des risques de diminution des budgets publics. Heureusement, nous avons comme client la Commission européenne qui ne semble pas devoir diminuer ses budgets, bien au contraire.”

Le Luxembourg, lui, ne joue pas les bouées de sauvetage. Si les activités y ont été “excellentes” jusqu’en janvier, la situation s’est ensuite dégradée. Systemat y est surtout active auprès des grands comptes et du secteur bancaire. Et là, “le 2ème trimestre a été très difficile”, reconnaît Bernard Lescot. “Nous sommes toutefois optimistes pour le 2ème semestre. De nouveaux projets se dessinent et certains dossiers du secteur bancaire sont déjà débloqués.”

Pour le reste, la société estime que les mesures de désengagement, de restructuration et de rationalisation (mutualisation du back-office, limitation du service Achats & Logistique aux seuls grands comptes, centralisation du dispatching…) prises jusqu’à présent engendreront des économies récurrentes dès 2010. “D’autres réflexions sont en cours pour optimiser les processus et les adapter à l’évolution structurelle de nos métiers.” Mais, tient à souligner Jean-Claude Logé, administrateur délégué de Systemat, “il s’agit là de chirurgie fine et non d’une réflexion lourde qui impacterait le personnel (Ndlr : 423 personnes, contre 436 à fin 2008). Ce n’est ni le lieu ni le moment de toucher à nos équipes. Si la reprise annoncée se matérialise, nous aurions alors toutes les peines du monde pour reconstruire des équipes qui auraient été détruites… L’organisation actuelle est bien profilée en taille et compétences pour bénéficier de la reprise économique”.

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