
NSO devrait payer une amende de plusieurs millions pour son logiciel espion dans WhatsApp

Le développeur israélien de logiciels espions NSO Group devrait verser 167,25 millions de dollars de dommages et intérêts à Meta pour avoir mis sur écoute plus de 1.400 utilisateurs.
Depuis 2016, NSO exploitait une vulnérabilité inédite dans WhatsApp permettant d’espionner les utilisateurs via leur microphone et leur caméra. Les communications sur WhatsApp et d’autres applis (y compris Gmail, Facebook, Skype, WeChat, etc.) pouvaient ainsi aussi être mises sur écoute.
NSO a ensuite utilisé ces connaissances pour les proposer comme un service d’espionnage. Des journalistes, des hommes/femmes politiques, des activistes des droits de l’homme et des collaborateurs gouvernementaux ont ainsi été espionnés. Parmi les victimes figurent des politiciens catalans, des ministres français et deux membres du Parlement européen.
Pas la seule cible
En 2019 déjà, Meta, propriétaire de WhatsApp, s’était tournée vers la Justice pour signaler les abus. L’entreprise vient à présent d’obtenir gain de cause. Le montant de l’amende n’a certes pas été officiellement mentionné, mais selon divers médias, c’est plus de 167 millions de dollars que NSO devrait payer. Meta fera don de cet argent à des organisations de défense des droits de l’homme dans le numérique. Elle rendra également publiques les transcriptions des audiences, afin que des enquêteurs et des journalistes puissent étudier l’affaire.
‘Notre prochaine étape est d’obtenir une ordonnance du tribunal interdisant à NSO de cibler à nouveau WhatsApp’, déclare-t-on chez Meta par voie de communiqué. L’entreprise fait aussi observer que WhatsApp n’était pas la seule cible de NSO qui dépensait des dizaines de millions de dollars par an pour développer des installations de logiciels malveillants.
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