Schouppe toujours…

La semaine prochaine, sera-ce quand même Etienne Schouppe (69 ans) qui sera investi du titre présidentiel chez Belgacom?

La semaine prochaine, sera-ce quand même Etienne Schouppe (69 ans) qui sera investi du titre présidentiel chez Belgacom?

Le fait qu’il s’agisse d’un Flamand, pourrait indiquer que le CEO Didier Bellens apparaîtrait cette fois encore comme incontournable et continuerait donc d’agiter son sceptre au cours des 3 prochaines années. Et peut-être à bon escient après tout. En comparaison avec son collègue néerlandais de KPN qui fonce droit dans le mur en raison de diverses erreurs de gestion, Bellens peut quand même se targuer de n’avoir rien ou si peu à se reprocher sur ce plan. Theo Dilissen doit, lui, céder sa place de président de l’entreprise. La menace de licenciement brandie par le conseil d’administration à l’époque de l’affaire Concetta a nui non seulement à Dilissen, mais aussi à tous ses membres.

Etienne Schouppe ne connaît pas bien les télécoms et a largement dépassé l’âge de la retraite, c’est vrai. Mais la commissaire européenne Neelie Kroes, qui vient de passer le cap de la septantaine, ne connaissait elle non plus rien ou quasiment lorsqu’elle prit sa fonction. Schouppe n’est pas la figure idéale, c’est clair, mais le président de Belgacom a-t-il vraiment beaucoup d’autorité? Le CEO Bessel Kok et le président Benoît Remiche se sont certes pas mal opposés autrefois, un peu trop d’ailleurs au goût du ministre des télécoms de l’époque, Elio Di Rupo, qui les mit tous les deux à la porte. A présent que Di Rupo est premier ministre, il préférera à n’en point douter un président calme qui n’y connaît pas grand-chose et qui cherchera donc moins la confrontation. C’est stratégiquement finement joué, mais quant à prétendre que ce soit une bonne chose pour Belgacom?


Cartoon de Karl Meersman (Trends)

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