SAP supprime également des milliers d’emplois

Christian Klein © Getty
Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

La vague de licenciements dans le secteur technologique touche à présent aussi le principal éditeur de logiciels en Europe. Le groupe allemand SAP entend en effet supprimer 3.000 postes de travail dans le cadre d’une réorganisation.

Voilà ce que vient d’annoncer le directeur de SAP, Christian Klein. L’entreprise entend davantage se focaliser sur la vente de logiciels qui aident les entreprises à planifier leurs processus. Les départements en charge d’autres produits devront par conséquent réduire leurs effectifs.

Selon le directeur financier Luka Mucic, des licenciements ne sont pas exclus. Les coupes sombres effectuées dans le personnel devraient permettre d’économiser annuellement 350 millions d’euros, mais cela ne sera probablement ressenti qu’à partir de l’année prochaine au niveau des coûts. En Allemagne, quelque 200 collaborateurs seraient concernés.

‘Peu d’impact sur la division belge’

Dans un bref entretien accordé à Data News, Stijn De Beuckelaer, Managing Director SAP Belgium & Luxemburg, explique que ‘la Belgique n’est à coup sûr pas visée par la réorganisation’. Le centre de gravité des coupes sombres ne se trouve du reste pas en Europe, mais Outre-Atlantique. ‘S’il devait y avoir un impact en Belgique, il serait très limité. Notre division se caractérise par de très bons résultats’, affirme De Beuckelaer. C’est précisément aujourd’hui que SAP BeLux effectue un kick-off annuel. ‘Nous observons encore et toujours une forte dynamique autour du nuage, plus exactement autour des systèmes ERP dans le cloud. C’est sur ce puissant coeur de métier que nous nous distinguons dans notre pays, et nous allons cette année sûrement poursuivre sur cette lancée’, conclut-il.

SAP annonce cette réorganisation juste après que des homologues américains tels Microsoft et IBM ont fait part de la même intention. La semaine dernière en effet, Microsoft a révélé vouloir supprimer 10.000 postes de travail au niveau mondial, parce que la détérioration des prévisions économiques rendent les consommateurs plus circonspects sur le plan des achats importants. Quant au groupe technologique IBM, il a annoncé mercredi une réorganisation qui entraînera la perte de 3.900 emplois.

D’autres firmes technologiques encore licencient du personnel. C’est ainsi que la propriétaire de Google, Alphabet, veut se séparer de 12.000 collaborateurs, alors que Meta Platforms, la société-mère de Facebook et Instagram, entend supprimer 11.000 postes de travail. Et chez le service de diffusion musicale suédois Spotify, ce sont des centaines d’employés qui vont se retrouver à la rue.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire