Région wallonne: l’équipement VoIP suscite frustrations et interpellations

Le WIN est à nouveau sur la sellette. Cette fois, l’opérateur se retrouve au coeur d’une prochaine interpellation au Parlement wallon émanant de la députée Véronique Cornet (MR), qui avait déjà soulevé le “lièvre” du GIEI.

Le WIN est à nouveau sur la sellette. Cette fois, l’opérateur se retrouve au coeur d’une prochaine interpellation au Parlement wallon émanant de la députée Véronique Cornet (MR), qui avait déjà soulevé le “lièvre” du GIEI.

En cause cette fois, une extension présumée de l’objet de la convention passée en mai 1998, pour une période de 15 ans, entre le WIN et la Région wallonne pour la constitution d’un réseau IP et la livraison de services afférents.

L’interpellation invoque une “extension” à des services tels l’installation et l’entretien d’infrastructures téléphoniques “qui permettrait au WIN d’éviter les procédures d’appel d’offres”. La députée s’interroge notamment sur la légalité d’une telle “extension” de la convention.

Elle se fait ainsi l’écho d’un mécontentement certain de divers fournisseurs et équipementiers qui trouvent étonnant voire suspect que le WIN puisse, sans devoir passer par des marchés et appels d’offre, se poser en rénovateur de la téléphonie des administrations wallonnes. Marché alléchant au vu du nombre de sites et d’utilisateurs (près de 10.000) concernés. Certains y voient donc une extension sournoise et inacceptable de la convention passée en 1998.

Chose que nient fermement le WIN et le cabinet de Dominique Simonet, ministre wallonne en charge des Nouvelles Technologies. “La convention passée entre le WIN et la Région wallonne n’est en rien étendue”, affirme le cabinet. “Son objet était en effet la mise en place, dès 1998, d’un réseau full IP. A cette époque, il a été convenu de donner au WIN l’exclusivité de tout ce qui touche à la pile IP, dans tous ses aspects, de telle sorte que le WIN mette à disposition des administrations wallonnes les services de base faisant partie de cette pile.” Et la liste serait longue: mails, transferts de fichiers…

La convention, ajoute-t-on au MET (Ministère de l’Equipement et des Transports), excluait certes la téléphonie commutée mais incluait “toutes les technologies IP émergentes”.

“Dès 1999”, ajoute le cabinet, “dans le cadre de cette convention, on a démarré la modernisation des équipements de téléphonie. En commençant par le centre administratif du MET qui a été équipé en VoIP. Depuis, d’autres bâtiments ont suivi: Sofico, bâtiments situés à Liège et Salzinne, le Centre Perex et, plus récemment, les bâtiments de la Place de Wallonie à Namur.” Rien de nouveau sous le soleil, donc, selon la Ministre. Et rien d’illégal.

Même si- et nous y reviendrons- la convention aurait sans doute besoin d’être ‘modernisée’.

Pour ce qui est des suspicions de coûts supérieurs qu’engendrerait l’absence d’appels d’offres et, donc, de mise en concurrence, le cabinet signale qu’une cellule du MET est chargée d’analyser, chantier par chantier, les propositions rentrées par le WIN. “L’analyse de la proposition et des coûts indique clairement que le WIN est dans les normes. Tout ce que la Région wallonne attend du WIN, c’est qu’il lui procure un réseau IP de qualité à des prix qui soient dans les benchmarks du marché. Et la cellule du MET nous certifie que tel est bien le cas.”

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