PRACE va lancer une top-infrastructure européenne de superordinateurs

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le ‘Partnership for Advanced Computing in Europe’ (PRACE) va entamer cette année encore la mise en oeuvre d’une top-infrastructure permanente de superordinateurs. Cette nouvelle a été confirmée lors de l’événement ISC’10 supercomputing organisé à Hambourg.

Le ‘Partnership for Advanced Computing in Europe’ (PRACE) va entamer cette année encore la mise en oeuvre d’une top-infrastructure permanente de superordinateurs. Cette nouvelle a été confirmée lors de l’événement ISC’10 supercomputing organisé à Hambourg.

PRACE a été créé en 2007 sur la recommandation d’un rapport réalisé par l’European Strategic Forum for Research Infrastructure (ESFRI). Le but est de mettre en oeuvre une infrastructure permanente de superordinateurs composée de six systèmes Tier 0 (les superordinateurs les plus puissants) de différentes architectures (dans l’optique de plusieurs types d’applications). Cette infrastructure pourra alors être exploitée sur une base ouverte pour des projets se déroulant selon le processus ‘peer review’.

L’infrastructure visée ne peut être financée par un seul pays, alors que la coordination autorise une offre de plusieurs modèles d’ordinateur et évite que divers pays achètent un même type d’ordinateur. PRACE collaborera aussi avec DEISA pour l’accès partagé aux superordinateurs Tier 1 (nationaux). PRACE participera en outre à la coordination de l’e-infrastructure européenne (aux côtés de Terena, GEANT, EGEE, etc.).

Au terme d’une phase préparatoire, où seront aussi testés différents types de systèmes sous forme de prototypes (notamment dans l’optique de possibilités d’évolution vers une puissance s’exprimant en pétaflops, en plus d’études relatives à des applications ad hoc), PRACE commencera cette année encore à proposer les premiers services dans le cadre de deux périodes de projets.

PRACE affirme formellement vouloir être la “single European voice to HPC” (comprenez l’interlocuteur unique en matière de ‘supercomputing’ européen). Il entend créer un ‘écosystème’, où les institutions et les fournisseurs, mais en particulier aussi les chercheurs pourront se rencontrer et collaborer. Il est dès lors quelque peu déconcertant et assurément inquiétant de constater que la Belgique (ou ses régions) brille par son absence parmi les 20 états membres de PRACE.

S’exclure sciemment de ce genre d”écosystème’ ne semble en effet pas une bonne idée et ce, quelle qu’en soit la raison, surtout compte tenu de l’importance en croissance rapide des environnements de recherche et de développement assistés par ordinateur. Comble de l’ironie: PRACE a été créé en tant qu’a.s.b.l. internationale de droit belge (ayant son siège à Bruxelles, même si cela pourrait manifestement changer).

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