Pourquoi l’impression 3D a été LA technologie de 2013 (ou pourquoi pas)

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Michael Ilegems Responsable musique Knack Focus

Des voitures, révolvers, applications médicales, instruments de musique, voire des pizzas: ce ne sont là que quelques exemples de tout ce qui a été imprimé en 3D cette année. L’impression 3D a-t-elle dès lors été la technologie la plus révolutionnaire de 2013? “La vogue était forte, mais le chiffre d’affaires marginal”.

Cette année, l’on a sorti des imprimantes 3D notamment des voitures, révolvers, cellules embryonnaires et implants cartilagineux, instruments de musique et disques vinyle, voire – eh oui! – des pizzas. Et bientôt, ces machines vont envahir notre intérieur: un grand fabricant comme HP est en effet déjà en train de préparer des imprimantes 3D à usage domestique.

L’impression 3D est-elle donc LA technologie de 2013? “Dans certains secteurs, la technologie de l’impression 3D a certainement déjà bien évolué”, déclare Mario Fleurinck, CEO de l’entreprise d’impression 3D Melotte, dans le magazine flamand Knack. “Rares sont par exemple encore les bijoux complexes qui ne sont pas produits au moyen d’une imprimante 3D. Les appareils auditifs sont actuellement aussi toujours plus souvent imprimés sur mesure. Et ajoutons encore les applications 3D d’assistance (utiles en support des personnes souffrant d’un handicap, ndlr.), surtout utilisées dans les soins de santé.”

Vogue

“Les possibilités sont quasiment illimitées”, poursuit Fleurinck. “Mais pour l’instant, il s’agit encore d’un développement marginal. Le chiffre d’affaires enregistré ne s’exprime pas encore en pourcentage. Précédemment, il n’y a cependant jamais eu une telle vogue à propos de l’impression qu’en 2013. Cela est dû au fait que le paysage de l’impression 3D sera bientôt entièrement redessiné car quelques brevets-clés arrivent à expiration, ce qui fait que davantage d’entreprises se tourneront vers ce marché et feront baisser le prix des imprimantes 3D aujourd’hui encore très chères. Il en résultera une marche en avant accélérée de la technologie.”

La Belgique, pionnière?

La Belgique est depuis quelques années déjà une pionnière en impression 3D: outre Melotte, qui remporta plus tôt cette année l’Energy Globe Award national – en quelque sorte ‘l’Oscar du développement durable’ -, les entreprises louvanistes Materialise – qui s’occupe surtout de plastiques – et Layerwise – qui travaille essentiellement le métal – sont des acteurs importants sur le marché de l’impression 3D. Fleurinck: “La Belgique est en effet connue comme l’un des pays caractérisés par la densité la plus élevée d’entreprises d’impression 3D. Et pourtant: je ne peux évidemment ici prêcher que pour ma chapelle, mais je constate qu’aujourd’hui, moins d’1 pour cent de notre chiffre d’affaires est réalisé en Belgique. Cela va même si loin que nous desservons le secteur médical belge à partir des Pays-Bas, parce que nous éprouvons de grandes difficultés à écouler nos produits dans notre pays. C’est dramatique car ainsi, nous devrons abandonner le marché aux multinationales.”

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