Pourquoi la technologie résiste aux crises

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Ces 30 dernières années, le secteur IT a traversé au moins 4 crises majeures. La plus importante a sans conteste éclaté à la mi-2000, lorsque les bulles du champagne Y2K ont éclaté en Château La Pompe.

Ces 30 dernières années, le secteur IT a traversé au moins 4 crises majeures. La plus importante a sans conteste éclaté à la mi-2000, lorsque les bulles du champagne Y2K ont éclaté en Château La Pompe.

A l’époque, le monde de l’IT a tiré certaines leçons du passé. Et même si la crise actuelle n’a aucun rapport avec la technologie (les banques auraient certes pu exploiter mieux leurs datawarehouses), notre secteur pourrait être le premier à sortir du marasme. Car les grands acteurs de l’ICT sont en effet assis sur une montagne de cash. Ainsi, Cisco possède 20 milliards EUR en banque, Apple de l’ordre de 19 milliard EUR et Microsoft pas moins de 15 milliards EUR. Pour leur part, Google, IBM, Intel et HP cumulent près de 40 milliards EUR d’argent frais. Certes, la crise continue de frapper durement dans la mesure où non seulement les utilisateurs réduisent leurs budgets IT, mais où des équipemnents se libèrent. En effet, lorsqu’une société se sépare de 200 collaborateurs, ce sont 200 ordinateurs, postes téléphoniques et smartphones qui deviennent inutiles, tandis que les serveurs et le réseau sont en sous-capacité. Par ailleurs, les dépenses ICT sont en baisse de 20% ou davantage.

Reste que les fournisseurs IT ont appris à réagir rapidement. C’est ainsi qu’en avril 2001, Cisco était contrainte d’amortir pour près de 2 milliards EUR d’équipements qu’elle ne parviendrait plus jamais à vendre. Mais depuis lors, la gestion des stocks et la chaîne d’approvisionnement ont été optimisées, et pas seulement chez Cisco d’ailleurs. Ainsi, les fondeurs de puces ont réagi rapidement à la crise et ont pris des mesures dès les premiers signes de récession. Une attitude que ne peuvent pourtant revendiquer les fabricants automobiles dont les parkings étaient remplis de véhicules flambants neufs.

Rien n’est certes plus difficile à prédire que l’avenir. Et le baromètre oscille désormais entre variable à beau et avis de tempête. Par le passé, il n’était pas impossible d’établir des prévisions assez fiables à 4 mois, mais aujourd’hui, il convient de limiter l’horizon à un mois. Naviguer à vue, souvent, mais le secteur technologique sortira du tunnel. C’est certain. Car il a inventé le GPS…

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