Pour le cabinet néerlandais, Kaspersky reste un sujet tabou

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Kaspersky Lab demeure un sujet tabou pour le gouvernement néerlandais. La firme de sécurité informatique russe avait demandé au cabinet de se raviser, mais le ministre Fred Grapperhaus (Justice et Sécurité) n’y voit aucune raison.

Le gouvernement néerlandais avait l’année dernière banni les logiciels antivirus de Kaspersky, parce que la Russie aurait pu les utiliser à des fins d’espionnage. Le cabinet avait alors conseillé aux entreprises fournissant des produits essentiels ou collaborant avec la Défense de ne pas s’associer avec Kaspersky.

Cette décision n’avait cependant pas été bien étayée et revêtait un aspect tout à fait aléatoire en raison de l’absence de règles s’appliquant à tout le monde, selon Kaspersky. La firme russe déclare en outre aujourd’hui que désormais, ses logiciels sont si bien protégés que les Pays-Bas ne doivent plus se faire de souci.

Sécurité nationale

Mais ces objections n’ont pas fait changer Grapperhaus d’avis, comme il l’écrit à la Tweede Kamer (chambre néerlandaise). Il reste convaincu que l’utilisation des logiciels antivirus russes pourrait menacer la sécurité nationale.

Kaspersky n’accepte pas ce point de vue. “Une fois encore, le ministre Grapperhaus n’est pas clair, alors même que nous demandons de la transparence. Nos produits ne font que s’améliorer”, déclare Martijn van Lom de Kaspersky. “Ce qui est étonnant, c’est que le gouvernement néerlandais n’utilise pas directement nos logiciels antivirus. Voilà pourquoi l’avertissement lancé par le ministre n’était nullement justifié.”

van Lom affirme avoir récemment encore aidé le gouvernement dans ce qu’il appelle “une fuite très sérieuse”. “Kaspersky avait en effet découvert que des documents gouvernementaux très sensibles contenant des données personnelles et des informations sur des systèmes ICT semblaient circuler sur internet”, prétend van Lom. Selon lui, Kaspersky a alors sécurisé ces documents.

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