Plus de BYOD = plus de frais et plus de risques

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les appareils ‘bring your own device’ (BYOD) feront plus que doubler d’ici 2014, mais engendreront plus de risques et de frais qu’imaginé ou souhaité.

Les appareils ‘bring your own device’ (BYOD) feront plus que doubler d’ici 2014, mais engendreront plus de risques et de frais qu’imaginé ou souhaité.

Le succès des appareils privés qui sont utilisés à des fins professionnelles, semble inéluctable. Un rapport de Juniper Research – ‘Mobile security strategies: threats, solutions & market forecasts 2012-2017’ – prévoit plus qu’un doublement du nombre d’appareils BYOD qui passeront de 150 millions en 2012 à 350 millions en 2014. La raison est bien connue: les utilisateurs veulent couvrir tant leurs besoins privés que professionnels avec un seul appareil de leur choix et bénéficier ainsi d’une technologie plus perfectionnée que celle que leur entreprise met généralement à leur disposition. Ce qui est intéressant par ailleurs, c’est que selon Juniper Research, l’Europe occidentale fait figure de chef de file en la matière.

Mais par analogie avec le succès des ‘personal computers’ dans les années quatre-vingts, les appareils BYOD semblent constituer un cadeau empoisonné pour les responsables ICT des entreprises. ‘Bring your own device’ engendre certes une réduction des coûts d’achat, mais ceux-ci ne représentent qu’un pourcentage toujours inférieur des frais globaux des entreprises. Et le coût de ces appareils ‘étrangers’ semble quand même être plus élevé que prévu, notamment à case des frais de gestion supérieurs. Un rapport d’Osterman Research (à la demande d’Azaleos, producteur de logiciels de gestion pour systèmes mobiles) affirme en effet que le nombre d’informaticiens requis pour gérer 1.000 appareils mobiles, a grimpé de 2,9 (en 2011) à 3,6 (en 2012) et passera même à 4 en 2013. La grande variété d’appareils rend la gestion coûteuse et complexe et exige du software qui ne répond souvent pas encore à tous les besoins des entreprises (comme le respect des exigences de mise en conformité).

Or une gestion plus poussée est une nécessité, car un rapport de Lieberman Software évoque à son tour une hausse des coûts en raison de problèmes de sécurité notamment. Lors d’un sondage effectué auprès de CIO lors d’un événement consacré à la sécurité, 67 pour cent d’entre eux prévoyaient ‘une augmentation des coûts’ à cause de ce genre de problèmes, contre 23 pour cent seulement qui pensaient le contraire (10 pour cent n’avaient pas d’opinion à ce propos). La plus grande crainte concernait les conséquences d’une contamination virale de l’infrastructure de l’entreprise (43%), suivie par la perte d’appareils (26%) et le vol de données (22%). La fréquence de ces problèmes est soulignée par les récents chiffres de perte de systèmes mobiles à l’aéroport de Zaventem. Non seulement BYOD engendre d’avantage de complications lors de la mise en oeuvre et de l’application d’une stratégie de sécurité, mais souvent, il y aussi moins de moyens de protection efficients disponibles pour sa mise à exécution.

Bref, ‘il n’y a pas de rose sans épines’ et quiconque ne souhaite pas se piquer aux épines BYOD, ferait mieux de prendre à l’avance en considération les avantages et les inconvénients du phénomène. “Alors que les utilisateurs finaux sont euphoriques sur le plan de la convivialité [de BYOD, ndlr], un appareil posant problème peut vite devenir un véritable cauchemar pour le CIO”, met en garde Lieberman à toutes fins utiles. “Soyez conscient de ce à quoi vous allez exposer votre organisation, si vous permettez ou encouragez vos employés à emmener leurs propres appareils sur le lieu de travail.”

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