Pleins feux sur la ‘cyberpunk scince fiction’

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Puisque les vacances sont là, pourquoi ne pas s’adonner à la lecture… et pourquoi pas du livre ‘Neuromancer’ de William Gibson, l’archétype de ce qu’on appelle la ‘cyberpunk science fiction’, qui remonte à 30 ans déjà.

Même s’il n’est sorti en librairie qu’en 1984, c’est en juillet 1983 déjà dans la ville canadienne de Vancouver que William Gibson avait mis le point final à son premier roman, Neuromancer (‘Zenumagiër’, ‘Neuromancien’). Dans un monde, où internet était encore une affaire académique et militaire et où les ‘personal computers’ se faisaient encore rares dans les bureaux et les habitations, ce livre dépeint en larges traits exubérants un monde hyper-connecté et tourmenté. Un monde dans lequel la limite séparant l’homme de l’ordinateur s’estompe complètement, et où la société se fragmente en une vie sociale hyper-globalisée, basée sur les multinationales/clans. ‘Neuromancer’ est le parfait exemple de la ‘cyberpunk’ science fiction, où se polonisent mutuellement la ‘high-tech’ et une société dystopique (à l’opposé d’un monde utopique).

Le livre décrit les expériences d’un certain Henry Dorsett Case, dont le lien direct avec un ordinateur a été détruit (et donc aussi avec la réalité virtuelle de ‘Matrix’), ce qui l’empêche d’exercer encore son métier de hacker. Après une ‘guérison’ expérimentale, il parcourt en compagnie d’une jeune femme hacker elle aussi, Molly, tant le monde physique (Russie, Istanbul,…) que le monde virtuel dans le cadre d’un jeu du chat et de la souris avec des entités en ligne, qui finalement fusionnent en un nouvel ensemble. C’est dans cet ouvrage que le terme ‘cyberspace’ – ‘créé’ par Gibson – revient si souvent qu’il sera ultérieurement utilisé aussi pour de véritables environnements, tels le World Wide Web.

Le livre se lit encore et toujours aussi facilement trente ans après, même s’il est conseillé d’avoir une assez bonne connaissance du jargon ICT. L’ancienneté du livre apparaît plutôt dans ses éléments politico-économiques, comme la conviction que le Japon et les entreprises japonaises constituent le facteur principal du tissu économique (l’auteur n’y a donc pas prévu le déclin relatif de ce pays). Les puissances actuelles telles la Corée du Sud et la Chine sont par contre passées sous silence.

‘Neuromancer’ s’est distingué du reste en remportant les trois plus importantes récompenses en ‘science fiction’: l’Hugo Award, le Nebula Award et le Philip K. Dick Award.

Autres auteurs

Parmi les autres auteurs ‘cyberpunk’ mémorables, citons Neal Stephenson (‘Snow Crash’, ‘The Diamond Age’, ‘Cryptonomicon’) et Bruce Sterling (‘Islands in the Net’ et ‘The difference engine’ – un roman d”histoire alternative’, dans lequel Charles Babbage réussit à construire un ‘ordinateur’ à succès et où la fin du dix-neuvième siècle est signée par des ‘mainframes’ à vapeur! Une collaboration avec William Gibson).

Chaudement recommandé pour tous ceux qui veulent se distraire en faisant la crêpe au soleil ou… en se protégeant de la pluie.

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