Meta refuse de payer des articles d’actualité en Australie

Pieterjan Van Leemputten

Meta ne paiera plus les éditeurs australiens pour le partage d’articles sur Facebook. L’accord conclu il y a quelques années n’est plus d’actualité aujourd’hui, selon l’entreprise.

Meta et les éditeurs d’actualité entretiennent des relations turbulentes dans le monde entier depuis des années déjà. L’Australie a été l’un des premiers pays à signer des accords, selon lesquels Meta rétribuerait ces éditeurs pour permettre aux utilisateurs de partager leurs articles sur Facebook.

La plupart de ces accords expirent cette année, et Meta déclare à présent qu’ils ne seront pas renouvelés. Elle affirme que la promotion des informations et des contenus politiques sera réduite et que les informations ne représenteront dorénavant qu’une fraction du contenu. ‘Nous ne conclurons pas de nouveaux accords commerciaux pour les informations traditionnelles dans ces pays et nous ne proposerons pas de nouveaux produits Facebook aux éditeurs d’informations’, a déclaré l’entreprise dans un communiqué envoyé à l’agence Reuters.

Meta ne serait en soi pas engagée par un tel accord, mais elle bénéficierait d’une éventuelle loi. Lorsque les éditeurs se sont plaints des images, des titres et des intros d’articles diffusés gratuitement sur Facebook, et qu’une loi risquait d’être votée à des fins de réglementation, Facebook a décidé de bloquer le partage des liens d’information.

Cette mesure a ensuite été levée en combinaison avec des accords financiers. La portée de ceux-ci n’a jamais été formellement précisée, mais des médias australiens estiment leur montant à environ 70 millions de dollars australiens, soit 42 millions d’euros par an.

Mais c’en est terminé maintenant, semble-t-il. Meta affirme que le partage d’informations sur sa plate-forme a perdu de son importance dans plusieurs pays. L’entreprise réexaminera probablement de tels accords ailleurs dans un avenir proche.

Google

Google a également conclu des accords de ce genre avec des éditeurs, qui ont démarré un peu plus tard et se poursuivront donc pendant un certain temps. Mais cette relation reste elle aussi mouvementée. Il est vrai que les deux entreprises sont particulièrement dominantes dans le domaine de la publicité en ligne, ce qui en fait des concurrents directs des sociétés de médias. Le fait que les entreprises médiatiques investissent dans du contenu ou du travail journalistique que leurs concurrents partagent sur leurs plates-formes sans compensation, constitue un problème pour eux. En marge, trente sociétés de médias européennes, dont Roularta, l’éditeur de Data News, ont déposé cette semaine une plainte réclamant un montant de 2,1 milliards d’euros à l’encontre de Google en raison d’une possible discrimination d’autres outils publicitaires de la part de ses plates-formes.

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