Oracle BeLux: un ‘pipeline’ (provisoirement?) à l’abri de la récession

Sans dévoiler les chiffres exacts (classique dans le chef d’une filiale de société américaine), Oracle BeLux se félicite d’un exercice 2008 ponctué par une progression “à 2 chiffres” du chiffre d’affaires.

Sans dévoiler les chiffres exacts (classique dans le chef d’une filiale de société américaine), Oracle BeLux se félicite d’un exercice 2008 ponctué par une progression “à 2 chiffres” du chiffre d’affaires.

Le moteur de la croissance se situe essentiellement du côté du portefeuille Technology dans lequel la société verse indifféremment solutions de bases de données et middleware (SOA, business intelligence…). La hausse s’y situe entre 25 et 30%. “En dépit des prédictions, nous prouvons qu’il y a encore une marge de progression en bases de données”, souligne Xavier Verhaeghe, directeur général de la filiale locale. Il y voit notamment l’effet de l’exercice de “normalisation” (élimination de bases de données venant de multiples fournisseurs) auquel les CIO se sont pliés ces derniers temps. La vente d'”options” (modules complémentaires ou nouvelles fonctionnalités) a également participé à ce phénomène de croissance.

Mais la hausse la plus spectaculaire (“proche des 3 chiffres”) vient sans conteste de la catégorie middleware (sans que les chiffres BEA soient déjà intégrés aux résultats 2008). Jan Ronsse, directeur commercial, y voit notamment l’effet de réglementations telles que Sarbanes-Oxley qui obligent les sociétés à procéder à certains investissements et l’impact du phénomène SOA. Mais la progression s’explique aussi par le fait que l’on peut difficilement comparer les chiffres 2007 et 2008, étant donné que, désormais, la BI (héritage notamment de Siebel Analytics et d’Hyperion) est versée dans la nébuleuse middleware.

A noter qu’il est, malgré tout, chez Oracle BeLux, une activité qui ne progresse pas- en l’occurrence, celle des services et prestations de conseils. Officiellement, rien d’anormal, affirme Oracle dans la mesure où faire progresser cette activité reviendrait à concurrencer plus directement les partenaires.

Ces jours-ci, impossible de faire l’impasse sur les perspectives futures d’une entreprise dans un contexte de menace de crise économique. Xavier Verhaeghe estime que la filiale belge est pour l’instant à l’abri en raison d’un carnet de commandes et de perspectives de projets qui, dans l’état actuel des choses tout au moins, ne dépend pas directement de la santé ou de la stabilité d’un secteur en particulier (et tous les regards se tournent en priorité vers le secteur bancaire). Alors que, certaines années, en raison d’une confluence de gros projets, le secteur financier a pu représenter une part importante du chiffre d’affaires d’Oracle BeLux, la situation du pipeline est aujourd’hui davantage équilibrée. “Ce qui n’exclut évidemment pas que nous soyons éventuellement touchés en raison de difficultés soudaines d’un de nos clients qui aurait, lui-même, à souffrir de la faiblesse d’un de ses clients”, déclare prudemment Xavier Verhaeghe. “A court terme, l’impact le plus important risque de se faire sentir en services mais, côté projets, il y en a peu que les sociétés soient en mesure de geler”. Que ce soit pour cause de nécessité fonctionnelle ou d’obligation réglementaire

Signalons enfin que la filiale belge prépare son déménagement. Si les plans sont respectés, elle quittera son bâtiment proche de l’aéroport au cours de la deuxième quinzaine de décembre pour emménager dans les anciens locaux de Scarlet, sur la Medialaan, à Vilvoorde.

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