Option va collaborer avec Huawei

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

L’entreprise en difficultés Option annonce avoir conclu un accord de collaboration avec la chinoise Huawei. Les deux entreprises ont convenu de partager des technologies. Huawei prendra une licence sur le ‘connection manager software’ d’Option pour un montant de 27 millions d’euros la première année. L’accord prévoit aussi une extension de la licence pour les 18 mois suivants, et ce pour un montant pouvant atteindre 33 millions d’euros. En vertu de l’accord, Huawei reprend aussi M4S pour 8 millions d’euros. L’entreprise de semi-conducteurs et une émanation de l’Imec, M4S, n’était tombée entre les mains d’Option que depuis fin 2008. Ce rachat devait offrir des perspectives d’avenir pour Option

L’entreprise en difficultés Option annonce avoir conclu un accord de collaboration avec la chinoise Huawei. Les deux entreprises ont convenu de partager des technologies. Huawei prendra une licence sur le ‘connection manager software’ d’Option pour un montant de 27 millions d’euros la première année. L’accord prévoit aussi une extension de la licence pour les 18 mois suivants, et ce pour un montant pouvant atteindre 33 millions d’euros.

M4S chez Huawei En vertu de l’accord, Huawei reprend aussi M4S pour 8 millions d’euros. L’entreprise de semi-conducteurs et une émanation de l’Imec, M4S, n’était tombée entre les mains d’Option que depuis fin 2008. Ce rachat devait offrir des perspectives d’avenir pour Option et représentait une pièce essentielle sur l’échiquier des produits pour le successeur de 3G, LTE. Finalement, Option s’est vue contrainte en juillet dernier de lancer le processus de vente de M4S dans sa quête de moyens financiers.

Un centre R&D belge commun? M4S pourra à présent compter sur les moyens étendus offerts par les capacités de distribution et R&D d’Huawei. Les entreprises ont en principe aussi convenu de travailler sur des projets de Recherche & Développement communs, en vue de stimuler l’innovation dans l’industrie télécom. Elles examinent même la possibilité de créer un centre R&D commun en Belgique, peut-on lire dans le communiqué de presse d’Option, ainsi d’ailleurs que des possibilités et des moyens pour développer de nouvelles solutions en haut débit sans fil et du software. Huawei possède actuellement déjà un centre R&D à Louvain La Neuve.

Procès réglés Une conséquence logique du nouvel accord de collaboration, c’est évidemment que les procès qu’Option a lancés à l’encontre d’Huawei entre autres, sont de ce fait réglés. Option a retiré ses plaintes tant en matière d’anti-dumping que d’anti-subsides à l’importation de ‘wide area networking modems’ sans fil de Chine. Elle a aussi demandé au gouvernement belge d’annuler la demande de mesures de sauvegarde et a invité la Commission européenne à interrompre les trois enquêtes portant sur les pratiques commerciales chinoises.

Huawei a par ailleurs toujours rejeté avec force ces accusations. “Nous n’avons aucun lien avec le gouvernement chinois et nous ne vendons pas en dessous du prix de revient”, avait-elle encore affirmé en septembre. Jan Callewaert d’Option avait alors réagi furieusement: “Le problème, c’est un facteur externe ayant pour nom le ‘serious dumping’. Nous voulons que cela cesse.” Ces accusations avaient été entendues par la Commission européenne.

Dans des entretiens accordés à Data News et sur Z-Expert, Callewaert avait aussi fustigé avec véhémence les pratiques commerciales chinoises. La hache de guerre doit être à présent enterrée, mais les relations ne devraient quand même pas être au beau fixe.

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