Option en quête de nouveau capital d’exploitation

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Les résultats semestriels d’Option sont mauvais sur toute la ligne.

Les résultats semestriels du fabricant de modems sans fil Option sont mauvais sur toute la ligne. A moins que la Commission européenne n’entreprenne rapidement une action contre les pratiques de dumping des concurrents chinois, il n’y aura pas d’embellie ou à peine.

Au cours du premier semestre de 2010, Option a réalisé un chiffre d’affaires de 30,9 millions d’euros, soit 66 pour cent de moins que durant la période correspondante de 2009. Le recul du chiffre d’affaires a été un peu moins net durant le deuxième trimestre, puisqu’il a été de 57 pour cent à 17,3 millions d’euros.

Le cash drain s’est établi à 13,7 millions d’euros. Option a clôturé le semestre avec 7,7 millions d’euros cash au bilan, contre 30,7 millions fin décembre. Lors du ‘trading update’ du 29 avril, Option n’avait mentionné aucun chiffre pour le cash drain, mais étant donné le rythme de consommation actuel, il est clair qu’Option devra trouver rapidement de l’argent frais. Le conseil d’administration a donc décidé de vendre à court terme plusieurs actifs moins stratégiques et recherche des acheteurs.

Les prévisions ne sont pas bonnes. La croissance sur le marché des modems USB ordinaires dans les pays matures recule pour la première fois. Si l’on y ajoute la concurrence chinoise, l’impact sera “important” sur les ventes attendues, met en garde Option.

Les nouveaux produits annoncés ne contribueront de manière significative au chiffre d’affaires qu’en 2011. Option va lancer une nouvelle solution de sécurité mobile avec modems et caméras au quatrième trimestre et promet deux nouvelles applications combinées avec clients mi-2011. Les modems iCON XY personnalisables sont en test auprès de plusieurs opérateurs européens, et un nouveau modem à 21 Mbps sortira en octobre.

Grosso modo, Option ne table pas sur une croissance au second semestre, en comparaison avec le premier. Cela signifie qu’Option enregistrera au second semestre 44 pour cent de chiffre d’affaires en moins que l’an dernier.

La perte d’exploitation durant le premier semestre s’est encore légèrement accrue à 21 millions d’euros contre 20,4 millions d’euros en 2009. La marge brute des coûts de restructuration a régressé de 23,8 à 18,4 pour cent malgré la nouvelle stratégie d’Option d’ajouter de la valeur à ses modems. Les coûts de la recherche et du développement ont grimpé à 16,7 millions d’euros (+9%), ce qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires.

De son cash déjà limité, Option peut utiliser librement 5,6 millions d’euros, les autres 2,1 millions étant principalement des garanties. Pour avoir rongé ses propres fonds, Option n’est plus en règle avec les engagements pris avec ING et Dexia, les principaux bailleurs des 6,7 millions d’euros de crédit qu’Option a obtenus. Les négociations sur ces engagements sont encore en cours, mais Option indique qu’il n’est pas certain que les banques fassent une exception à ces engagements. Dans le passé, elles l’ont cependant déjà fait.

Précédemment, l’on avait déjà annoncé que l’ex-directeur de Microsoft, Patrick Desmedt, et le vétéran en télécoms, Jan Loeber, avaient remis leur démission en tant qu’administrateurs. Option a aussi officiellement jeté l’éponge à propos de son module de puce propre, le GTM501, qu’elle développait depuis 2007 avec Intel pour les e-books et autres. 6,1 millions d’euros en ont été amortis.

L’annonce des résultats n’était accompagnée d’aucun commentaire personnel du fondateur et chief executive officer, Jan Callewaert, comme c’est souvent le cas dans ce genre de communiqués.

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