Entrée en vigueur de l’EU Chips Act

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Els Bellens

La semaine dernière, le fameux Chips Act est entré en vigueur dans l’UE. Voilà qui devrait consolider l’offre et le développement des semi-conducteurs dans la zone. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement?

Le Chips Act devrait essentiellement stimuler le secteur des semi-conducteurs en Europe. Ces puces sont présentes dans nombre d’équipements: des smartphones aux voitures en passant par les panneaux solaires, et constituent un moteur important de l’économie. Et même si l’Europe (avec par exemple le laboratoire de recherche imec chez nous) a un rôle à jouer dans le développement des puces, l’UE aimerait également y attirer quelques usines de production.

Carences

L’Union européenne a approuvé plus tôt cette année le Chips Act qui entre désormais en vigueur. Il s’agit en partie d’une réponse aux retards constatés ces dernières années. La grande majorité des puces mondiales sont produites en Asie, notamment en Chine et à Taiwan. Une combinaison de problèmes logistiques lors de la pandémie du covid et d’inondations a parfois conduit à d’importantes carences de puces ces dernières années, qui ont notamment entraîné la fermeture d’usines automobiles des jours durant. Les tensions géopolitiques croissantes entre les Etats-Unis et la Chine suscitent également des inquiétudes quant aux approvisionnements futurs. C’est aussi la raison pour laquelle les Etats-Unis ont ouvert les cordons de leur bourse cette année pour stimuler leur production nationale de puces.

Grâce à ces mesures, l’UE espère qu’il y aura davantage de collaboration public-privé pour créer des environnements de production (des usines donc). Au total, 43 milliards d’euros d’investissements public-privé doivent être consacrés à la recherche, à la production et au développement des entreprises technologiques du secteur. L’UE souhaite doubler sa capacité de production de semi-conducteurs d’ici 2030, pour la faire passer de 10 à 20 pour cent de la production mondiale.

Recherche

Quelque 3,3 milliards d’euros sont déjà consacrés à la recherche, dans le cadre de la Chips for Europe Initiative. Cet argent vient s’ajouter aux investissements que les pays eux-mêmes mettent à disposition. La recherche devrait, entre autres, concevoir des lignes de production sophistiquées et prendre le chemin des puces quantiques. Il y aura également un organisme de coordination qui réunira la Commission et divers états membres pour surveiller conjointement l’offre et prévoir la demande de puces. Le cas échéant, la sonnette d’alarme pourra être tirée si la demande est trop élevée.

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