La Japon injecte à nouveau des milliards dans son secteur des puces

© Intel
Pieterjan Van Leemputten

Le gouvernement japonais veut soutenir financièrement son secteur des puces avec un ensemble de mesures d’une valeur de 10 trillion de yens, soit quelque 61 milliards d’euros. L’un des fers de lance est la nouvelle usine Rapidus à laquelle l’imec belge collabore.

Le plan se compose de subventions et d’autres avantages financiers. Mais il s’accompagne également d’une série de projets de loi pour soutenir la production de masse de la prochaine génération de puces sophistiquées et en particulier de puces d’IA, comme le souligne l’agence Reuters après avoir pu consulter une version préliminaire de ce plan.

Rapidus

Les mesures seraient destinées, entre autres, à soutenir Rapidus. Cette usine japonaise de semi-conducteurs avait été annoncée en 2022 déjà et vise à produire sur l’île d’Hokkaido, dans le nord du Japon, d’ici 2027, des puces basée sur une architecture de 2 nanomètres.

Il y a aussi un aspect belge dans cette affaire. Rapidus avait en effet signé un protocole de coopération avec l’imec en 2022. Dans ce document, l’imec indique qu’il aidera Rapidus en apportant la technologie nécessaire pour produire des puces de 2 nanomètres à grande échelle. Rapidus a également conclu un partenariat avec IBM en matière de technologie des puces.

‘La collaboration internationale est cruciale pour que Rapidus atteigne son objectif de production de masse de la technologie de 2 nanomètres, et l’imec est un partenaire essentiel pour une telle collaboration’, avait déclaré à l’époque le Dr Atsuyoshi Koike, directeur général de Rapidus, à propos du partenariat.

Sur papier Rapidus est un nouvel acteur, mais il est dirigé par des personnes expérimentées du secteur des puces japonais. L’usine est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement japonais et NEC, Toyota, Sony, NTT, Softbank, Kioxia et MUFG Bank, entre autres.

Ressources supplémentaires

Ces dernières années, le Japon a pris à plusieurs reprises des mesures de soutien pour donner un nouveau souffle à son secteur des puces. En 2021, le pays avait déclaré qu’il dégagerait 774 milliards de yens (6 milliards d’euros) pour renforcer la production nationale de puces. Il avait injecté 70 milliards de yens (près d’un demi-milliard d’euros) dans Rapidus lors de sa création.

L’année dernière, le pays annonçait qu’il investirait l’équivalent de 12 milliards d’euros dans le secteur des puces. Ce soutien est maintenant encore accru.

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