Moins chère, l’itinérance!

Notre site web l’avait déjà annoncé, mais à présent, la nouvelle est officielle: le roaming (communications entre réseaux GSM de divers pays) doit être financièrement plus abordable. Viviane Reding, eurocommissaire pour la société de l’information, envisage à cet égard une réglementation qui devrait s’appliquer en été 2007.

L’argumentation est simple: les appels GSM entre pays européens sont coûteux, le calcul de ces tarifs est nettement trop compliqué, payer pour être appelé (à l’étranger) est ridicule, de même que devoir s’acquitter d’un supplément tarifaire “uniquement parce qu’on a franchi la frontière séparant deux pays membres de l’UE “, selon la commissaire européenne Reding, fidèle à ses [déclarations précédentes].D’ici l’été 2007, une réglementation devrait être finalisée pour permettre des communications moins chères au niveau européen. Voici les principaux éléments de l’initiative: un appel GSM entrant ne coûtera plus rien à l’étranger. Appeler soi-même un autre pays avec son GSM sera facturé à un tarif européen fixe. Appeler avec son GSM dans un pays étranger sera facturé aux tarifs locaux.La proposition de Reding correspond au règlement en matière de transactions bancaires européennes, il y a quelques années. Retirer de l’argent d’un distributeur automatique à l’étranger ne revient pas plus cher qu’en Belgique, et les transferts de compte à compte entre différents pays ne font pas l’objet de supplément. Tout comme les banques à l’époque, les opérateurs télécoms préviennent aujourd’hui que tous les tarifs, y compris nationaux, vont augmenter. L’itinérance (roaming) constitue évidemment une source énorme de revenus pour les opérateurs puisque c’est un montant de 10 milliards d’euros dont on parle pour l’ensemble de l’Union européenne.Les réactions des parties concernées ne se sont pas fait attendre. Les opérateurs télécoms préféreraient bien entendu qu’on ne touche pas aux coûts d’itinérance. Par contre, les pays membres, par la voix des dirigeants européens, sont pour, de même que les parlementaires européens. Voilà qui offre de grandes chances à l’introduction effective de la réglementation. Les régulateurs télécoms nationaux (comme l’IBPT chez nous) avaient à l’origine préparé une proposition moins radicale. C’est surtout le régulateur télécoms espagnol en passe de voir disparaître une part importante des budgets des opérateurs locaux sans les coûts d’itinérance payés par les nombreux touristes, qui s’oppose à pareille réglementation.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire