L’UE propose une régulation des géants de la tech et un accord de Paris de la biodiversité

Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission européenne, Ursula vonderLeyen, a appelé mardi les Etats-Unis à rejoindre les initiatives européennes pour réguler les géants du numérique, dans un discours au forum de Davos. Elle a parallèlement réclamé un pacte international pour préserver la biodiversité, à l’image de l’Accord de Paris conclu en 2015 pour le climat.

“J’invite nos amis américains à rejoindre nos initiatives. Ensemble, nous pourrions créer un ensemble de règles pour l’économie numérique qui serait valable à l’échelle mondiale”, a-t-elle déclaré, quelques jours après l’arrivée au pouvoir du nouveau président américain Joe Biden. Cet ensemble de règles serait “fondé sur nos valeurs: les droits de l’homme, la diversité, l’inclusion et la protection de la sphère privée”, a-t-elle détaillé, en faisant référence aux projets de l’exécutif européen présentés en décembre (Digital Services Act et Digital Market Act).

Ursula vonderLeyen a souligné dans son discours les dangers d’un internet non régulé pour la démocratie. “Le modèle d’affaire des plateformes internet à un impact pas seulement sur la concurrence libre et juste mais aussi sur nos démocraties, notre sécurité et la qualité de l’information. C’est pourquoi nous devons limiter le pouvoir immense des grandes sociétés numériques”, a-t-elle martelé. “Ce qui est illégal hors ligne devrait être illégal en ligne et nous voulons que les plateformes soient transparentes sur le fonctionnement de leurs algorithmes”.

Elle a également mis en avant l’importance de protéger la biodiversité. La COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra cette année à Kunming en Chine, devra être “comme la COP21 l’a été pour le climat”, avec “la même ambition au niveau mondial”, a-t-elle insisté. Mme vonderLeyen a également annoncé que sa Commission proposerait “une législation pour garantir que le marché de l’UE n’entraîne pas la déforestation à l’autre bout du monde”. Elle présentera aussi “un cadre juridique pour la restauration d’écosystèmes sains”.

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