L’UE pas impressionnée par le ‘changement de cap’ de Microsoft

La décision prise par Microsoft d’accueillir l’interopérabilité et les initiatives à code ouvert (‘open source’) a été très critiquée par la Commission européenne. “Dans le passé, Microsoft a par quatre fois déjà fait une annonce similaire, sans résultat tangible”, réagit le porte-parole de l’euro-commissaire Nellie Kroes. “Cette nouvelle annonce ne change en rien les pratiques du passé de Microsoft et n’aura aucun impact sur l’enquête en matière d’interopérabilité que nous menons pour l’instant.”

La décision prise par Microsoft d’accueillir l’interopérabilité et les initiatives à code ouvert (‘open source’) a été très critiquée par la Commission européenne. “Dans le passé, Microsoft a par quatre fois déjà fait une annonce similaire, sans résultat tangible”, réagit le porte-parole de l’euro-commissaire Nellie Kroes. “Cette nouvelle annonce ne change en rien les pratiques du passé de Microsoft et n’aura aucun impact sur l’enquête en matière d’interopérabilité que nous menons pour l’instant.”

Mary Jo Foley, spécialiste Microsoft chez ZD Net, est tout aussi critique: “C’est déjà la énième fois que Microsoft déclare qu’elle veut partager ses protocoles et API”, écrit-elle sur son blog. Elle estime que ‘la génuflexion faite par Microsoft devant la Commission européenne’ n’est rien d’autre qu’un acte de lobbying en vue de faire accepter son format de document Office Open XML par l’organisation des standards ISO, la semaine prochaine.

Le secteur IT adopte aujourd’hui un comportement attentiste. Linux, le concurrent ‘open source’ de Windows, pourrait certainement tirer profit du changement de cap annoncé par Microsoft. “Les régulateurs et concurrents forcent vraiment Microsoft à changer son fusil d’épaule”, a expliqué James Zemlin, directeur de la Linux Foundation.

Ce qui surprend, c’est que le changement de cap intervient précisément au moment où Microsoft essaye de racheter Yahoo!. Il s’agit d’un accord ultra-important, qui est suivi attentivement par les autorités antitrust du monde entier. Et dans ce genre d’affaires, l’UE adopte à tous les coups un point de vue plus strict que le gouvernement américain.

“Pour entériner l’accord avec Yahoo!, Microsoft doit convaincre les régulateurs européens du fait qu’elle a réellement changé sa stratégie sur le plan de l’interopérabilité et qu’elle ne se comporte plus comme un monopoliste”, a expliqué Ken Wasch, directeur de la Software and Information Association au New York Times. “Les annonces doivent aussi être considérées sous cet angle.”

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