L’Ouganda tente d’interdire la pornographie sur internet

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Els Bellens

Les autorités ougandaises veulent renforcer la façon dont l’internet est utilisé par les citoyens. Les fournisseurs internet devront dorénavant bloquer les sites web locaux et internationaux à contenu pornographique.

La commission ougandaise de la communication (UCC) a informé les entreprises télécoms et les fournisseurs de services sur internet qu’ils devront désormais bloquer les sites pornographiques tant locaux qu’internationaux. Godfrey Mutabazi, directeur exécutif de l’UCC, déclare qu’il a lui-même identifié 17 sites web pornos populaires et 10 autres internationaux, qui doivent être interdits. La liste a été relayée par le Pornography Control Committee, qui signale que les sites en question enfreignent la loi anti-pornographie en vigueur dans le pays.

L’Ouganda, qui se situe dans l’est de l’Afrique, se distingue par la manière dont ses autorités tentent ces dernières années – en suivant l’exemple chinois – d’exercer un contrôle sur internet. Depuis 1986, ce pays est dirigé par le président Museveni qui a, ces dernières années, instauré des mesures en vue d’avoir la mainmise sur la communication mobile croissante.

En 2016, les autorités avaient par exemple annoncé leur souhait de recourir à une ‘machine de détection de la pornographie’, qui pourrait trouver les images pornos, peu importe qu’elles soient stockées sur un téléphone, un ordinateur ou un appareil photo/caméra. Cette machine ne vit cependant jamais le jour et semble à présent être remplacée par une liste plus traditionnelle de sites web ‘à bannir’.

Il y a deux mois, Museveni a aussi introduit une ‘taxe sur les commérages’ s’appliquant à l’utilisation des médias sociaux. Cette taxe a du reste eu l’effet escompté: un recul de l’utilisation des services de communication en ligne.

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