L’ordinateur le plus puissant de Belgique est installé dans le centre ville de Charleroi

Le prénom de l'ordinateur le plus puissant de Belgique a été choisi en hommage à Lucia de Brouckère. © DN

C’est hier en fin d’après midi que le supercalculateur Lucia a été officiellement inauguré par une brochette de personnalités, dont le ministre régional de l’économie Willy Borsus et le secrétaire d’État à la recherche scientifique Thomas Dermine. Installé au coeur de la ville de Charleroi, il place la Wallonie au 245ème rang des ordinateurs les plus puissants du monde.

En Belgique, Lucia occupe la première place du podium en matière de puissance de calcul avec 4 millions de milliards d’opérations par seconde. Le HPC se trouve au rez de chaussée de l’ancien tri postal. Adossé à la gare de Charleroi, ce bâtiment de 6000m² a été transformé voici 3 ans en un laboratoire industriel et technologique : l’A6K.

14,5 millions €

Avec 4 millions de millards d’opérations par seconde, Lucia offre une puissance de calcul 12 fois supérieure à celle de son prédécesseur Zénobe en exercice depuis 2014 chez Cenaero, le Centre de Recherches en Aéronautique installé sur l’Aéropole de Gosselies. En 2020, la région wallonne a décidé d’investir 10 millions € dans un nouveau supercalculateur et décision a été prise de confier à Cenaero son installation dans le nouveau pôle industriel et numérique A6K. Hier soir, Willy Borsus a annoncé un “rab” de 4,5 millions €

352 noeuds pour 4 Pflops

Le HPC est un serveur Hewlett Packard (technologie Apollo) composé de 3 séries de noeuds. Le premier comprend 300 CPU pour une puissance de 1,1 Pflops. Le second agrège 50 CPU qui délivrent 2,72 Pflops. Le troisième est constitué de 2 CPU dédiés à l’intelligence artificielle, à hauteur d’une puissance de 0,19 Pflops. La mémoire vive est de 121 Tbytes et le volume de stockage de 3 Pbtyes d’espace disque et de 4 Pbytes d’espace d’archivage.

Bypasser le prototypage à l’ancienne

Lucia devrait être opérationnel d’ici février 2023. Il prendra le relais de Zénobe auprès de ses 300 utilisateurs actuels (à 85 % des laboratoires universitaires et centres de recherche et 15 % des entreprises). Sa principale valeur ajoutée réside dans ses capacités de modélisation qui permettent d’éviter les phases de prototypages “à l’ancienne”.

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