Apple étend l’auto-réparation à l’iPhone 14 et aux ordinateurs portables M2
Apple a élargi son programme de réparation à la série iPhone 14 et aux ordinateurs portables à puce M2. Il y a cependant encore anguille sous roche, puisque Samsung et Microsoft se lancent aussi dans pareilles initiatives.
Apple a l’année dernière lancé un programme permettant au consommateur de commander des pièces originales chez Apple et de réparer lui-même son iPhone. Ce programme n’est encore disponible que dans un certain nombre de pays, dont la Belgique. Il est maintenant étendu aux modèles iPhone 14, ainsi qu’aux ordinateurs portables de 13 pouces MacBook Air et MacBook Pro à puce M2.
Parallèlement, l’entreprise annonce que le processus System Configuration sera désormais simplifié. Il s’agit là de l’outil que l’auto-réparateur doit utiliser pour associer par voie logicielle les nouveaux composants à son appareil. Formellement, Apple déclare que c’est nécessaire pour s’assurer que les pièces sont d’origine et fonctionnent parfaitement.
En réalité, ces outils constituent surtout une restriction au droit à la réparation, parce qu’ils tiennent les utilisateurs à distance des composants non-officiels fonctionnant tout aussi bien, mais qui sont plus abordables et ne sont pas proposés ou homologués par Apple. Apple autorise donc les réparations, mais uniquement avec des pièces homologuées et proposées par elle. C’est aussi pourquoi la France a récemment ouvert une enquête sur cette pratique.
Samsung
L’extension d’Apple succède de peu à l’introduction par Samsung d’un programme de réparation similaire, aussi disponible en Belgique. Ce programme permet au consommateur de réparer lui-même les Galaxy S20, S21 et S22 notamment, mais aussi les Galaxy Book Pro et Galaxy Book Pro 360.
Microsoft
La semaine dernière, Microsoft annonçait également que ses appareils Surface seraient désormais auto-réparables. Il s’agit en l’occurrence des Surface Pro 7, X, 8, 9 (versions Intel et Qualcomm/5G), des Surface Laptop 3, 4, 5, Go 2, Surface Laptop Studio et Surface Studio 2+.
Il est question entre autres de l’écran, de l’accu, des haut-parleurs, de la caméra, du SSD, du clavier ou de la béquille (en fonction du modèle). Ce service est temporairement disponible uniquement aux Etats-Unis, au Canada et en France.
Pas un acte de charité
Le fait que de grands constructeurs technologiques jouent pleinement la carte de l’auto-réparation, n’est pas une surprise. Dans un premier temps, cela s’apparente à un meilleur service à la clientèle. Mais dans la pratique, la plupart des acteurs ont des années durant refusé par exemple de permettre un remplacement aisé d’un accu ou de prévoir simplement des pièces de rechange. Apple s’est opposée pendant longtemps aussi aux réparateurs indépendants.
A présent que des lois ont fait leur apparition tant aux Etats-Unis qu’en Europe pour rendre cette démarche obligatoire, certaines firmes adoptent la fuite en avant avec leur programme de réparation. Le fait par exemple que la France soit le premier pays européen à être pris en considération pour les possibilités de réparation des appareils Surface, est dû à ce que depuis peu, l’équipement s’y voit attribuer un score quant à leur réparabilité. Il en résulte qu’aujourd’hui, il s’avère plus facile de réparer son appareil et donc de le garder plus longtemps.
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