La France enquête pour savoir si Apple entrave le fonctionnement d’appareils réparés avec des pièces alternatives

L'actuel iPhone 12 Pro. © Apple
Pieterjan Van Leemputten

Le procureur général de Paris a entamé une enquête juridique contre Apple. L’entreprise ferait en sorte que ses appareils prestent automatiquement moins bien ou tombent plus rapidement en panne avec des pièces de rechange non officielles.

La plainte émane de l’ONG Halte à L’Obsolescence Programmée (HOP), qui s’était en décembre dernier posé des questions au sujet de pratiques de marketing trompeuses et ‘d’obsolescence programmée’. Le procureur général le confirme à présent à l’AFP.

La pratique concerne les iPhones ou d’autres appareils d’Apple à réparer. Les réparations peuvent se faire avec des pièces officielles d’Apple à prix élevé. Apple a certes étendu son programme en la matière l’année dernière, mais il y a anguille sous roche: souvent, le numéro de série du nouveau composant doit être lié à votre appareil Apple, avant que tout refonctionne correctement.

A première vue, cela peut sembler positif pour la qualité et le fonctionnement de l’appareil concerné, mais cela exclut aussi les autres acteurs. Quiconque achète un composant de rechange en parfait état de fonctionnement, comme un écran ou une batterie, mais pas chez Apple, risque, selon HOP, que son appareil soit rendu moins performant par voie logicielle et donc artificielle et soit ainsi plus vite inutilisable.

Cette allégation fait actuellement l’objet d’une enquête en France. Il faut dire que ce pays mise depuis assez longtemps déjà sur la réparabilité et attribue sur cet aspect un score aux appareils. Apple même n’a pas réagi à l’enquête.

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