L’offre FTTH belge reste marginale en Europe

© Fiber
Pieterjan Van Leemputten

Malgré les efforts déployés par Proximus au niveau de son réseau à fibre optique, notre pays est largement distancé au classement européen de cette même fibre optique. Nous croissons certes fortement, mais l’ensemble demeure néanmoins marginal.

La bonne nouvelle, c’est que notre pays compte 51,2 pour cent de connexions FTTH et FTTB (‘fibre-to-the-home’ et ‘fibre-to-the-building’) en plus qu’il y a un an. L’année dernière aussi, la progression avait été de 48 pour cent.

Notre pays se retrouve ainsi parmi le groupe des états à la plus forte croissance, dont les Pays-Bas (+51,5 pour cent), la Lettonie (+52,2 pour cent), Andorre (+61,4 pour cent), la Biélorussie (+64,5 pour cent) et la Roumanie (+52,6 pour cent).

Mais malgré cette manoeuvre de rattrapage, les efforts consentis en Belgique restent marginaux. Au classement géographique européen, notre pays n’apparaît même pas. Ce classement a été établi sur base des chiffres publiés par FTTH Council Europe, à savoir le groupe de lobbying en faveur de la fibre optique, et qui proviennent d’IDATE, une étude qui a été effectuée en septembre 2018, mais qui vient seulement d’être rendue publique.

Ce classement annuel prend en compte le pourcentage de maisons ou de bâtiments connectés à la fibre optique. Le top cinq est constitué de la Lettonie (50,3 pour cent), de la Lituanie (46,8 pour cent), de l’Espagne (44 pour cent), de la Suède (43,6 pour cent) et de la Biélorussie (40 pour cent).

Moins d’un pour cent

L’absence de la Belgique dans ce classement s’explique du fait que notre pays compte encore et toujours moins d’un pour cent de connexions à la fibre optique. L’Autriche et la Grande-Bretagne, qui occupent les dernières places du classement actuel, en sont par exemple à un pour cent et demi.

© .

Cela signifie-t-il que la Belgique est retardée sur le plan de la connectivité internet? Non, car il y a d’autres aspects à considérer. C’est ainsi que dans le passé, notre pays a investi dans son réseau câblé (Telenet) et dans l’amélioration des connexions en cuivre (les lignes téléphoniques classiques autorisant l’ADSL et le VDSL).

Le fait que d’autres pays soient nettement en avance sur le plan de la fibre optique, est dû à ce qu’ils ont été dans l’impossibilité de capitaliser sur un réseau existant ou que le réseau cuivré en place était en trop piètre état que pour y déployer l’internet à haut débit. C’est ainsi que chez nous, Proximus a pu pendant longtemps s’abstenir d’investir fortement dans la fibre optique, parce qu’il y avait encore pas mal de potentiel sur la technologie existante. Il nous faut aussi faire observer ici que Proximus cible essentiellement les entreprises avec son déploiement actuel.

Notre absence du classement n’est donc pas une catastrophe, même si les chiffres montrent que le déploiement effectué par Proximus depuis deux ans déjà se trouve encore et toujours dans sa phase préliminaire et que la fibre optique jusqu’à la porte des bâtiments, surtout pour les consommateurs, est plutôt une exception que la règle.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire