L’introduction de la deuxième génération de passeports biométriques s’éternise

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les premiers passeports biométriques de la deuxième génération, qui intègrent aussi les empreintes digitales, auraient dû être distribués cet été déjà. Mais tel n’est encore et toujours pas le cas.

Les premiers passeports biométriques de la deuxième génération, qui intègrent aussi les empreintes digitales, auraient dû être distribués cet été déjà. Mais tel n’est encore et toujours pas le cas.

Les passeports biométriques de la première génération sont en circulation en Belgique depuis 2004 déjà. Leur puce contient les données de la page data du passeport, plus une photo numérisée du visage et de la signature. Les passeports biométriques de la deuxième génération devraient eux intégrer en plus deux empreintes digitales de l’index. L’introduction des passeports biométriques a été imposée par l’Europe, conjointement avec l’obligation de prévoir un mécanisme de sécurisation supplémentaire, afin que les empreintes digitales ne puissent pas être lues par n’importe qui.

L’an dernier, l’ex-ministre des affaires étrangères, Yves Leterme, annonçait que dès cet été, un certain nombre de communes (pilotes) délivreraient les premiers passeports biométriques. Ensuite, les ambassades, consulats et les autres communes leur emboîteraient le pas. Une adjudication avait été lancée dans ce but.

Aujourd’hui cependant, aucune commune ne dispose encore de l’équipement ad hoc. “En raison de la complexité de la tâche, celle-ci se déroulera en deux phases”, déclare Bart Ouvry, porte-parole du ministère des affaires étrangères. “Il y a une adjudication pour l’installation de l’équipement biométrique dans les postes consulaires d’une part et une adjudication pour la mise en place de l’équipement dans les communes et administrations provinciales belges d’autre part.”

Complexe

La première tâche, à savoir l’équipement dans les postes consulaires, a été confiée à Zetes pour un montant supérieur à 1,4 million d’euros. La seconde tâche, à savoir l’équipement dans les communes et administrations provinciales belges, n’a pas encore été attribuée et ne se trouve qu’au niveau de la phase de sélection des candidatures. Les affaires étrangères n’ont pas souhaité indiquer la valeur financière de cette deuxième tâche.

Le fait que cette opération traîne en longueur est dû, selon Ouvry, “à l’importance et à la complexité de la tâche”. “Nous devons nous assurer de ne prendre aucun risque d’erreur ou de retard. Cela exige une concertation approfondie avec les autres services publics et les instances comme les communes et les provinces. Sur insistance des photographes privés, nous avons par exemple tenu compte aussi de leur fonction traditionnelle.”

Rien ne filtre non plus à propos de l’élaboration du nouveau planning d’introduction des passeports biométriques de la deuxième génération. “Dès que la sélection des candidatures sera chose faite, nous pourrons prévoir un timing plus ou moins concret”, ajoute encore Ouvry. “Les premières communes pilotes seront équipées cinq mois environ après la concession. L’entreprise choisie aura en effet besoin de temps pour effectuer les développements au terme de l’adjudication.” Mais: “La date de concession n’est actuellement pas encore fixée…”

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