Bart Van Coppenolle

L’innovation TV Bhaalu ne s’oppose pas à la créativité télévisuelle

Bart Van Coppenolle Bart Van Coppenolle est fondateur, CEO et président de Right Brain.

Ces derniers jours, il y a eu pas mal d’agitation à propos de bhaalu, notre enregistreur vidéo ‘cloud’ proposant l’expérience télévisuelle de demain. Chaque changement révolutionnaire – appelé aussi innovation – génère son lot d’émotions, comme ce fut le cas lors de l’invention de la TV qui allait abêtir les enfants. Ou celle du disque traditionnel qui allait provoquer la disparition des livres. Ou encore celle du train à vapeur qui allait tellement effrayer les vaches qu’elles ne donneraient plus de lait. Aujourd’hui, c’est bhaalu qui est montré du doigt parce qu’il menacerait la quiétude des médias.

Ces derniers jours, il y a eu pas mal d’agitation à propos de bhaalu, notre enregistreur vidéo ‘cloud’ proposant l’expérience télévisuelle de demain. Chaque changement révolutionnaire – appelé aussi innovation – génère son lot d’émotions, comme ce fut le cas lors de l’invention de la TV qui allait abêtir les enfants. Ou celle du disque traditionnel qui allait provoquer la disparition des livres. Ou encore celle du train à vapeur qui allait tellement effrayer les vaches qu’elles ne donneraient plus de lait. Aujourd’hui, c’est bhaalu qui est montré du doigt parce qu’il menacerait la quiétude des médias. Heureusement, bhaalu engendre également beaucoup d’émotions positives: ‘La meilleure invention après celle de la TV’, ‘Pour moi, il y a vraiment une vie avant et après bhaalu’ ou encore ‘Je ne veux absolument plus de TV sans bhaalu!’ Ce ne sont que quelques exemples parmi les centaines de réactions positives.

Mais il y a aussi des réactions négatives, surtout de la part d’entreprises et d’organisations, mais pas des consommateurs. Ces réactions négatives proviennent probablement de malentendus factuels ou d’un intérêt personnel mal compris. Même s’il ne doit y avoir aucune confusion juridique à propos de bhaalu, une fois les cinq malentendus suivants levés. Ne vous laissez par conséquent pas effrayer ou décourager par l’agitation négative, mais faites-vous votre propre idée de bhaalu à tête reposée!

1. Bhaalu volerait des programmes? Comment peut-on voler quelque chose que l’on a déjà acheté? Les utilisateurs de bhaalu produisent une facture valable de la TV distribution et peuvent par conséquent effectuer légalement des copies à regarder au sein du cercle familial.

2. Une copie domestique ne pourrait pas être conservée dans le nuage? Le mot domestique dans copie domestique concerne le cercle familial. Il s’agit là d’un cercle de personnes – la proche famille – et pas un cercle de briques, comme les murs d’une maison. Maison et chez soi n’ont pas la même signification. Le nuage ou vos appareils mobiles que vous utilisez de manière privée, vous les employez dans un cercle familial, même si vous ne vous trouvez pas nécessairement dans les murs de votre habitation.

3. Un enregistreur vidéo serait un service de distribution et ne pourrait donc pas être utilisé sans l’autorisation des chaînes? L’enregistreur vidéo, les gens l’utilisent, après la TV distribution valable, pour effectuer eux-mêmes leurs propres copies. Ils ne demandent pas à un tiers de réaliser des copies pour eux, comme c’est le cas d’un service de reproduction. La technologie sécurisée bhaalu a été conçue de telle manière que seuls les utilisateurs disposant d’une licence et d’une autorisation (à savoir des familles d’utilisateurs à identification unique possédant un abonnement TV en règle) peuvent commander l’enregistrement vidéo via le logiciel, comme bon leur semble, sans intervention de toute autre personne. Les gens effectuent donc leurs copies eux-mêmes. Si aucun consommateur ne réalise de copie, le système bhaalu n’en contiendra pas la moindre non plus. Le système bhaalu n’est pas une personne, ce qui constitue du reste la raison pour laquelle nous écrivons bhaalu avec un ‘b’ minuscule: bhaalu n’est pas le nom d’une personne, mais d’un objet. La technologie bhaalu ne permet en fait pas non plus que ses membres puissent visionner leurs copies mutuelles ou qu’ils puissent transférer leurs propres copies à d’autres utilisateurs. Voilà comment bhaalu protège les utilisateurs contre la redistribution sans licence. Du fait que tant Right Brain, le ‘software publisher’ de bhaalu, que l’utilisateur ne (re)distribuent pas de programmes TV, aucune autorisation ou licence n’est nécessaire de la part des chaînes. Le législateur accorde déjà directement au consommateur l’autorisation requise d’effectuer des enregistrements vidéo personnels.

4. Bhaalu léserait les chaînes et les maisons de production? Les membres de bhaalu déclarent découvrir et visionner davantage de programmes et voir ainsi aussi plus de publicités. Ce n’est donc pas un dommage, mais bien un avantage pour les chaînes tant commerciales que non-commerciales, ainsi que pour les maisons de production. La technologie bhaalu offre aussi des possibilités aux chaînes de mieux monnayer la vision en différé, en actualisant les publicités différées, en les personnalisant et en les intégrant à un compte publicitaire ciblant avec plus de certitude les visionneurs de publicités. C’est ainsi que bhaalu peut contribuer à désamorcer le risque majeur des chaînes commerciales estimant que les gens regarderaient moins, voire plus du tout la publicité. Comme les enregistrements sont limités dans le temps, la technologie bhaalu offre également des opportunités pour la redistribution ultérieure, comme la vidéo à la demande, ce qui génère des rentrées supplémentaires aux producteurs de contenu et à leurs ayants-droits. Dans le cadre d’une expérience positive, les gens acceptent de payer et ce, tant pour le contenu que pour l’expérience en tant que telle. C’est Steve Jobs qui nous l’a appris. Il avait déjà lancé un pont entre innovation et créativité.

5. Les membres de bhaalu n’accepteraient pas de verser une indemnité correcte?
Même si nous n’y étions légalement pas obligés, nous avons pourtant dans le passé déjà proposé plusieurs fois de verser une indemnité équitable. Et nous continuons de le proposer. L’indemnité ne peut cependant pas prendre la forme d’une licence de redistribution, du fait que la redistribution n’est pas à l’ordre ici et qu’elle ne constitue pas une véritable solution pour les gens. Les chaînes n’ont en effet elles-mêmes pas les droits de redistribution nécessaires pour tout le contenu diffusé.

La ministre Lieten m’a demandé via le journal de Tijd du week-end dernier de: ‘trouver dans l’optique de garantir la paix des médias un compromis avec les chaînes TV’. Je relève cette invitation et lui demande directement son aide. Avec de la bonne volonté et de la confiance, il ne doit pas y avoir de conflit entre l’innovation et la créativité. Une bonne innovation peut créer suffisamment de valeur pour tout le monde. N’est-ce pas le but même de notre projet de société?

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