L’Imec progresse encore sur les puces thermo-photovoltaïques

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les puces thermo-photovoltaïques convertissent la chaleur en courant électrique, une transformation au cours de laquelle l’on peut même envisager la récupération de la chaleur résiduelle.

Les puces thermo-photovoltaïques convertissent la chaleur en courant électrique, une transformation au cours de laquelle l’on peut même envisager la récupération de la chaleur résiduelle.

Si des cellules photovoltaïques ordinaires convertissent la lumière solaire en courant électrique, les cellules thermo-photovoltaïques transforment, elles, le rayonnement émis par des corps chauds en courant. Comme il s’agit ici de rayonnement d’un niveau énergétique inférieur, l’on utilise un autre matériau, et ce tant pour la cellule active que pour le substrat à la base de cette cellule.

Cette année, l’Imec a réussi à développer des cellules thermo-photovoltaïques susceptibles d’être fabriquées selon des méthodes de production plus économiques. Concrètement, le matériau actif peut être mis en place par diffusion plutôt que par la procédure épitaxiale nettement plus coûteuse (qui fait ‘croître’ la couche active sur le substrat). L’Imec recourt ici au germanium, ce qui s’avère à la fois plus économique et plus respectueux de l’environnement que le gallium-antimoine habituellement utilisé. Le germanium est du reste un matériau avec lequel l’institut de recherche a acquis pas mal d’expérience dans d’autres projets.

Les nouvelles cellules offrent également un meilleur coefficient de conversion de la chaleur en courant. Avec les cellules thermo-photovoltaïques, l’on peut envisager aussi la production de courant à partir de la chaleur résiduelle lors de la fabrication d’acier et de verre, ainsi que d’autres processus de fabrication de produits à haute température. La transformation de la chaleur résiduelle lors de la production d’eau chaude (comme dans les chaudières à mazout des systèmes de chauffage central dans les habitations) ferait aussi partie des possibilités.

Les systèmes thermo-photovoltaïques sont envisagés en tant que sources de courant électrique là où la connexion au réseau électrique n’est pas possible. L’on pense ici à des régions reculées, à des habitations mobiles (comme les camping-cars) jusqu’à et y compris les vaisseaux spatiaux. Les systèmes thermo-photovoltaïques ont même été présentés comme des substituts des alternateurs dans les voitures.

L’Imec dispose actuellement de cellules ‘proof of concept’ et souhaite pouvoir développer encore les résultats obtenus.

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