L’Icann va se détacher toujours plus des Etats-Unis

Pieterjan Van Leemputten

L’organisation en charge de la distribution des noms de domaine de haut niveau (.be, .com, .cn,…) fait grand cas de son désenclavement américain. Le support de sept langues constitue une étape dans ce processus.

L’organisation en charge de la distribution des noms de domaine de haut niveau (.be, .com, .cn,…) fait grand cas de son désenclavement américain. Le support de sept langues constitue une étape dans ce processus. Il s’agit des six langues officielles des Nations-Unies: arabe, chinois, anglais, français, russe et espagnol, complétées par le portugais. Voilà qui permettra à l’organisation de prévoir des réunions avec traduction simultanée, les rendant plus accessibles aux non-anglophones.

Dans son discours d’ouverture, le CEO Fadi Chehadé a d’ores et déjà indiqué que l’on pouvait désormais joindre l’Icann au niveau mondial dans plusieurs langues et ce, 24 heures sur 24, 5 jours par semaine: “De sorte que vous puissiez parler à quelqu’un au moment qui vous convient, en fonction de votre fuseau horaire.” Il est question ici de composantes-clés de l’organisation, qui seront progressivement décentralisées du quartier général de Los Angeles vers différents pays dans le monde.

Même si l’Icann est une organisation internationale, le contrôleur des TLD est surtout géré par les Etats-Unis au départ de Los Angeles. Les choses vont donc bientôt changer. Voilà entre autres pourquoi lors de rencontres de l’Icann comme celle qui nous occupe à Londres, l’on discute beaucoup en vue de fondre la nouvelle entité en une structure convenant à tous les pays.

Qui va payer?

L’un des points délicats abordé lors de la conférence, c’est la nouvelle définition Whois qui contient des informations sur la personne ou l’entreprise à l’arrière d’un nom de domaine. Mais dans une structure internationale, il convient encore d’y ajouter le support des langues.

Or les nombreux acteurs présents lors d’une rencontre de l’Icann doivent encore trouver un accord sur la manière d’assurer les traductions, et surtout à qui imputer le coût de celles-ci.



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