L’icann freine les noms de domaine liés à un pays

L’association à but non lucratif Icann, chargée de l’attribution de nouveaux noms de domaine de niveau supérieur (TLD) et de la diffusion des numéros IP, freine sciemment les procédures de mise en service de nouveaux TLD liés à un pays (ccTLD) et dépassant les codes Ascii classiques. C’est ce qu’ont confirmé plusieurs sources en marge du récent congrès Icann de New Delhi.

L’association à but non lucratif Icann, chargée de l’attribution de nouveaux noms de domaine de niveau supérieur (TLD) et de la diffusion des numéros IP, freine sciemment les procédures de mise en service de nouveaux TLD liés à un pays (ccTLD) et dépassant les codes Ascii classiques. C’est ce qu’ont confirmé plusieurs sources en marge du récent congrès Icann de New Delhi.

Ceux qui suivent les activités de l’Internet Corporation of Assigned Names and Numbers (Icann) savent qu’il faut parfois des années avant qu’une nouvelle extension soit approuvée et implémentée. En cause non seulement les multiples interêts économiques et politiques en jeu, mais aussi le manque de moyens et le fonctionnement chaotique de l’Icann.

Ces problèmes ont été mis en lumière lors des interminables discussions dans la capitale indienne sur l’introduction annoncée voici quelques années déjà des Internationalised Domain Names (IDN) après le point du code du pays. Il s’agit d’extensions qui peuvent comprendre d’autres chiffres et lettres que celles du code Ascii traditionnel.

L’Inde à elle seule compte pas moins de 7 écritures différentes (pour 22 langues officielles), mais l’objectif est de permettre à l’Icann de proposer pas moins de 100.000 caractères de différentes langues du monde entier après le point.

Selon les proches du dossier, de très nombreuses étapes de procédures et décisions auraient déjà été finalisées voici un certain temps, tandis que la technologie serait au point. “Mais la mise en service se fait attendre parce que l’Icann ne dispose pas des moyens pour en assurer une implémentation rapide. Du coup, l’organisation freine des quatre fers pour éviter l’introduction de ces ccTLD ‘internationalisés’.” La procédure ‘fast track’, conçue précisément pour accélérer l’implémentation d’un nombre limité de ccTLD non-basés sur des codes Ascci, rate donc sa cible.

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