
L’IA aide à diagnostiquer l’arthrite sur la base d’images IRM

Un algorithme d’apprentissage machine développé à l’université et à l’hôpital universitaire de Gand est capable d’identifier les inflammations de la moelle osseuse difficiles à détecter par IRM. Les inflammations pouvant provoquer de l’arthrite sont ainsi détectées beaucoup plus rapidement.
La détection rapide de la sacro-illite, une inflammation de l’articulation qui relie nos hanches à notre colonne vertébrale, joue un rôle important dans le diagnostic précoce des affections inflammatoires pouvant conduire à du rhumatisme. Cependant, en découvrir des traces sur un scan IRM constitue un défi pour les médecins qui doivent passer en revue des images tridimensionnelles d’une structure anatomique complexe, à la recherche de signes parfois très vagues d’un début d’inflammation.
C’est pourquoi des chercheurs du VIB-UGent Centrum et de l’Hôpital Universitaire de Gand ont conçu un algorithme d’apprentissage machine entièrement automatisé qui peut non seulement les aider dans cette recherche, mais également prédire ce type d’inflammation de la moelle osseuse.
Révolution
Les chercheurs parlent d’une révolution dans l’imagerie médicale. Ils ont formé l’algorithme sur la base d’un ensemble de données contenant des données provenant de patients arthritiques, de patients en post-partum et de sujets sains. Les prédictions ont ensuite été validées à l’aide d’un ensemble de données indépendant avec les scans IRM de patients arthritiques. ‘Grâce à cette formation, nous avons obtenu des résultats prometteurs de notre modèle d’apprentissage machine, avec une précision d’environ 70 à 80 pour cent au niveau de la détection de l’inflammation de l’articulation sacro-iliaque’, explique le Dr. Ann-Sophie De Craemer (UZGent).
Segmenter
Pour automatiser l’ensemble du processus, depuis la détection de l’articulation jusqu’à la prévision d’un éventuel œdème médullaire, les scientifiques ont développé un computer vision workflow dans lequel tout le travail de détection et de prévision s’effectue. Le cœur du travail de détection consiste à segmenter l’espace de recherche, afin que l’algorithme sonde les sections plus détaillées. ‘Le rôle de l’IA ici n’est pas de remplacer les spécialistes humains, mais de les assister, afin qu’ils gagnent du temps pour interagir avec leurs patients’, explique le Professeur Yvan Saeys (VIB-UGent). Tout ce travail fait l’objet d’un article approfondi dans la revue Arthritis & Rheumatology .
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