L’heure de l’action a sonné

La large bande connaît désormais des heures difficiles en Belgique. Depuis quelques années en effet, nous avons perdu notre position de leader en Europe et nous risquons d’être largement distancés par de nombreux pays.

Un récent rapport de Forrester nous classe d’ailleurs dans le milieu du peloton à l’horizon 2010, à la 7e place pour être précis à égalité avec l’Allemagne. Même le Luxembourg et la très conservatrice Suisse nous devanceront alors. On ne devrait enregistrer qu’environ 100.000 nouvelles connexions large bande par an, ce qui ne devrait représenter qu’une pénétration de 44% seulement des ménages. D’ailleurs, près de 3 foyers sur 5 ne devraient pas encore disposer de la large bande d’ici 6 ans. Ceci alors que les Pays-Bas devraient franchir bien plus tôt le cap des 50%. Il est donc temps que la communauté ICT sorte de son cocon douillet et prenne conscience de l’importance socioculturelle de la large bande. N’entrait-il en effet pas dans les intentions de l’Union européenne de faire du Vieux Continent la société de l’information la plus dynamique et la plus concurrentielle au monde? L’un des objectifs de l’eEurope 2005 consistait à rendre la large bande disponible partout cette année afin de permettre à un maximum de citoyens de se connecter. De même, le projet PC-privé lancé à grands renforts de publicité a avorté. Tandis que l’ISPA évoque depuis six mois déjà un nouveau projet associant connexion large bande et PC. Il est temps que le gouvernement passe à l’action. Au lieu de réduire la TVA sur l’électricité de 21 à 6%, pourquoi ne pas envisager une diminution – même temporaire, comme dans la construction – de la TVA sur une offre combinant un PC et une connexion large bande. Si la Belgique ambitionne de rester dans le top 3, il est temps de doper le marché. Mais un dopage sain, en l’occurrence…

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