L’Europe enquête sur un possible monopole data de la part de Google

Margrethe Vestager.
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Le contrôleur européen en charge de la concurrence a entamé une pré-enquête sur la façon dont Google collecte des données. Cela été confirmé suite à un communiqué de l’agence de presse Reuters.

Le contrôleur européen de la concurrence cible de nouveau Google, cette fois pour la façon dont l’entreprise collecte les données d’utilisateurs. Il a envoyé des questionnaires à des entreprises non nommément citées dans le but de savoir quelles données elles confient à Google, comment elles reçoivent une compensation en retour et quelle importance ces entreprises accordent à ces données. Le contrôleur voulait aussi savoir si Google avait autrefois refusé de transférer elle-même des données et si oui, quel en avait été l’impact sur lesdites entreprises. Voilà ce que révèle Reuters, qui a pu consulter les documents en question.

Par la suite, la Commission européenne a confirmé à l’agence de presse qu’une enquête était provisoirement en cours. “La Commission a envoyé des questionnaires dans le cadre d’une pré-enquête sur la façon dont Google collecte et utilise des données”, selon le contrôleur de l’UE.

Sous l’impulsion de Margrethe Vestager, l’euro-commissaire en charge de la concurrence, Google s’est ces dernières années déjà vu infliger plusieurs amendes européennes record. C’est ainsi qu’en 2017, le contrôleur de la concurrence lui avait infligé une amende de 2,4 milliards d’euros dans une affaire visant Google Shopping, où la concurrence était lésée. L’année dernière, Google dut payer 4,3 milliards d’euros pour avoir forcé l’intégration de son navigateur et de son moteur de recherche sur des téléphones Android. Et en mars de cette année, Google fit de nouveau l’objet d’une amende d’1,49 milliard d’euros pour abus de position dominante de son service publicitaire AdSense. Récemment, Vestager a déclaré que les amendes infligées n’avaient pas eu l’effet voulu et qu’elle voulait donc agir plus durement encore à l’égard des entreprises technologiques dominantes.

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